Marcillac-Vallon. Une famille ukrainienne chaleureusement accueillie à Marcillac

Depuis plusieurs semaines, un élan de solidarité inédit a soufflé dans de nombreuses communes pour venir en aide aux réfugiés ukrainiens. A Marcillac, c’est une famille de 9 personnes qui a été accueillie début mars après avoir effectué un périple de 5 jours à travers la Moldavie, la Roumanie, la Hongrie et l’Italie avec un bébé de 2 mois allaité. Marina (34 ans), Irina (31 ans) et Amina (14 ans) sont sœurs et habitent à Mykolaïv, une ville martyre éventrée par les bombardements, située près Odessa .

Pour fuir les affres de la guerre et protéger leurs 5 enfants et leur jeune sœur, Marina, Irina et son mari Georgi, qui a la double nationalité géorgienne et ukrainienne, ont acheté une grosse berline et quitté précipitamment leur pays. Arrivés en Italie, désemparés et ne sachant où aller, ils ont téléphoné à une cousine de nationalité géorgienne habitant à Marcillac depuis bientôt 3 ans. Des voisins ont aussitôt accepté de prêter une maison pour loger provisoirement la famille en attendant une solution plus pérenne. La solidarité a alors joué à plein pour assurer un accueil et un accompagnement dignes et de qualité. La mairie a proposé de mettre à disposition deux appartements communaux situés dans l’Immeuble rose, les employés municipaux ont été mobilisés, tandis que la Communauté de communes prenait en charge les démarches administratives auprès de la préfecture. Un appel à la générosité a été lancé par la municipalité et la paroisse pour collecter le matériel et les meubles nécessaires qui seraient ensuite installés dans les appartements par les employés communaux . "

Nous avons assisté à un extraordinaire élan de générosité de la part des Marcillacois" indique Marie, l’une des chevilles ouvrières de l’opération, qui précise que le matériel en surplus a été distribué aux autres communes du territoire. Marina, Irina et leur famille tentent maintenant de retrouver une vie apaisée malgré l’angoisse de la guerre qui les rattrape quotidiennement. Les enfants ont été scolarisés, les papiers sont en règle avec une autorisation provisoire de séjour et Georgi travaille chez un carrossier. Chaleureusement accueillie par la population, la famille manifeste une grande volonté d’adaptation, mais espère tout de même son retour en Ukraine le plus rapidement possible.