Après le Bistrot du coin, le Bozoulais Richard Recoules s’offre l’Etoile de Montmartre

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  • Jeoffrey Bony, Vincent Laborie et Richard Recoules, le nouveau trio qui ouvre dès lundi l’Étoile de Montmartre, bistro rétro au bas de la Butte.	@RR Jeoffrey Bony, Vincent Laborie et Richard Recoules, le nouveau trio qui ouvre dès lundi l’Étoile de Montmartre, bistro rétro au bas de la Butte.	@RR
    Jeoffrey Bony, Vincent Laborie et Richard Recoules, le nouveau trio qui ouvre dès lundi l’Étoile de Montmartre, bistro rétro au bas de la Butte. @RR
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Aurélien Delbouis

Gérant du Bistrot du coin, au 73 rue Ledru-Rollin dans le 12e arrondissement de Paris, le natif de Bozouls Richard Recoules reprend l’Étoile de Montmartre avec ses associés, Vincent Laborie et Geoffrey Bony. Une nouvelle aventure pour le trio qui dévale au bas de la Butte Montmartre, "un quartier où il fait bon vivre", loin de l’effervescence touristique de la place des tertres. Rencontre.

Richard Recoules est un homme pressé. À la tête du Bistrot du coin depuis 2017 dans le 12e arrondissement de Paris, le natif de Bozouls a jeté son dévolu sur une autre affaire. Avec son "associé historique", le Toulousain Vincent Laborie, et Jeoffrey Bony, un autre Aveyronnais qui officiait déjà au Bistrot du coin, le gérant de 34 ans rouvre dès demain, l’Étoile de Montmartre.

Si vous avez un faible pour les ambiances de bistrot rétro, les comptoirs en étain, les sols en terrazzo aux motifs remarquables, passez donc faire un crochet place Robert Verdier, au croisement des rues de la Fontaine du But, Marcadet et Duhesme. C’est précisément à cette adresse, au numéro 26, que la jolie devanture rouge de l’Étoile de Montmartre affiche fièrement sa couleur depuis 1900.

"Nous avions tous les trois l’envie de se lancer ensemble. L’opportunité de l’Étoile de Montmartre s’est présentée. On a dit Banco" rembobine le trentenaire passé par l’antichambre de l’élite rugbystique – il a porté le maillot de l’équipe de France des moins de 18 ans aux côtés des Morgan Parra, Wesley Fofana, Mathieu Bastareaud – avant de confirmer l’essai au sein de la bistronomie aveyronnaise de Paris.

Quartier bohème

Si le projet, Covid oblige, a pris deux années de retard, c’est d’ailleurs avec une "grande satisfaction" que le trio va poser sa marque sur une enseigne vieille de 122 ans, épicentre de la vie de bohème qui aux XIX et XXe siècles a vu défiler les Henri de Toulouse-Lautrec, Théophile Alexandre Steinlen, Vincent van Gogh, Maurice Utrillo, Amedeo Modigliani, Pablo Picasso…

Depuis plus d’un siècle, l’omniprésence de l’art donne à Montmartre, en effet, son caractère singulier qui évoque la vie insouciante des artistes qui y ont vécu. D’Édith Piaf à Dalida en passant par Jean Cocteau, Braque et bien d’autres qui se sont laissés inspirer par ses places, cafés, et cabarets. Aujourd’hui encore, confirme Richard, Montmartre a gardé "ce côté village où il fait bon vivre." Pas question dans ces conditions de toucher à "l’esprit du lieu". "De dénaturer l’âme de l’Étoile".

"On a voulu garder la patine du temps, cette authenticité qui fait la beauté de cette adresse. On n’a pas touché à grand-chose sinon à la cuisine." Une cuisine qui voit aussi débarquer derrière les fourneaux, un chef aveyronnais – il est originaire de Nauviale mais officiait déjà dans la capitale – en la personne de Loïc Tournemire.

"Grâce à Loïc, on retrouvera certains marqueurs aveyronnais comme le farçou qui sera à la carte ou l’aligot-saucisse que l’on réserve, en revanche, à des événements particuliers", termine le gérant qui, cinq ans après Le bistrot du coin, a décidé de se jeter une nouvelle fois dans la mêlée.

L’Étoile de Montmartre, 26 rue Duhesme, 75018 Paris.

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