Prix des carburants : sous quelle forme, la remise sera-t-elle reconduite jusqu'à fin août ?

Comment le gouvernement va-t-il transformer la remise sur les prix des carburants ? Depuis le 1er avril, cette réduction permet d’économiser 15 centimes hors taxe par litre. En vigueur jusqu’à la fin du mois de juillet, elle doit être reconduite jusqu’au terme du mois suivant, ainsi que l’a confirmé le président de la République, Emmanuel Macron, dans un entretien publié vendredi 3 juin par des titres de la presse quotidienne régionale.

Pour la suite, le ministre de l’Economie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire, a défendu jeudi 9 juin sur BFMTV la mise en œuvre « progressive » d’« un changement de dispositif ». D’après le numéro deux du gouvernement, l’exécutif doit réfléchir « cet été à substituer […] progressivement » à la mesure un système plus restreint, au bénéfice de « ceux qui sont obligés de prendre leur voiture pour aller travailler ou dont la profession requiert l’utilisation de sa voiture ». 

Pour lui, la remise actuelle « protège, c’est bien », mais comporte « des défauts ». « Vous pouvez avoir des revenus très élevés ou avoir des revenus très modestes, vous êtes couvert de la même façon. Ce n’est pas forcément ce qu’il y a de plus juste », a noté le ministre. La réduction bénéficie en outre de façon égale aux personnes ayant « impérativement besoin » de leur véhicule dans le cadre de leur activité professionnelle et aux autres conducteurs, a-t-il rappelé.

« Un dispositif pérenne et ciblé »

Les propos de Bruno Le Maire concordent avec un extrait du compte rendu du Conseil des ministres du 11 mai. La remise en vigueur « a vocation à être remplacée par un dispositif pérenne et ciblé selon des critères de revenus et d’utilisation du véhicule dans un cadre professionnel », était-il écrit dans ce document. « Bercy travaille depuis des mois sur cette aide ciblée », rapporte Les Echos.

Le cabinet Bruno Le Maire a refusé de répondre à nos questions concernant les pistes défendues par Bercy, se retranchant derrière la « période de réserve » des élections législatives.

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