Paris. "L’amicalisme est très vivant et j’ai confiance en l’avenir", confie la Millavoise Marilise Miquel

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  • Marilise Miquel, présidente de la fédération des Aveyronnais d’ici et d’ailleurs (à gauche), a tout récemment participé à la journée des cinquante bougies de l’Amicale des Aveyronnais de Toulouse et de la Haute-Garonne, présidée  par la Ruthénoise Laurence Destruel, soufflées à Saint-Orens-de-Gameville.
    Marilise Miquel, présidente de la fédération des Aveyronnais d’ici et d’ailleurs (à gauche), a tout récemment participé à la journée des cinquante bougies de l’Amicale des Aveyronnais de Toulouse et de la Haute-Garonne, présidée par la Ruthénoise Laurence Destruel, soufflées à Saint-Orens-de-Gameville.
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Recueilli par Rui Dos Santos

Moins de neuf mois après la dernière grand-messe, la fédération des Aveyronnais d’ici et d’ailleurs est de retour sur le devant de la scène. Elle tient, en effet, son assemblée générale ce lundi 13 juin, à 19 h 30, dans les Salons de l’Aveyron, situés 17 rue de l’Aubrac à Paris, dans le 12e arrondissement. Au pied de L’Oustal, la "Maison des Aveyronnais" sortie de terre au cœur de Bercy, et à deux pas du siège de l’association qui a vu le jour en 1947. à quelques heures de ces retrouvailles très suivies, Marilise Miquel, la présidente depuis l’automne 2020, a accepté d’effectuer un tour d’horizon.

Quel est le bulletin de santé de la fédération ?

Depuis l’automne et la dernière assemblée générale, nous avons continué de bien travailler. Un des trois axes de notre plan d’action était de "faire savoir" et je pense qu’on peut se réjouir de notre visibilité, tant sur le site internet que sur les réseaux sociaux. à titre d’exemple, le compte LinkedIn, créé courant 2021, a très vite franchi la barre des mille abonnés. Ils sont aujourd’hui 1 633 ! C’est un des éléments qui montrent que les gens s’intéressent, ont envie de connaître ce qui se passe, en Aveyron et dans la capitale. Ces outils permettent également de relayer les informations des autres amicales. On touche un public assez large. ça va dans le sens de l’esprit d’ouverture qu’on souhaite insuffler.

Vous aviez parlé de rajeunissement. Quel constat faites-vous ?

Je n’en veux pas aux jeunes qui ne sont pas au courant. Mais là, depuis quelques mois, ils ne peuvent pas dire qu’ils ne sont pas informés. C’est légitime qu’on attende un engagement de leur part. L’idée est de ne plus consommer L’Oustal. C’est une chance et non pas un droit ! Il y a des obligations réciproques. Ce lieu d’accueil est né de la volonté d’une communauté d’aider les jeunes. Ils sont certes mobilisés, mais on attend toujours plus car ils représentent l’avenir. On a servi un apéro voilà plusieurs mois et il y a quelque chose d’enclenché ! C’est l’occasion de saluer les actions des Rabalaïres. Pas plus tard que samedi, ils ont proposé un jeu de piste dans le square Place d’Italie (13e arrondissement).

Comment va L’Oustal justement ?

Il enregistre toujours beaucoup de succès. On aimerait satisfaire toutes les demandes mais ce n’est hélas pas possible. Le projet de L’Oustal 2 est dans nos têtes, on y réfléchit. Mais les jeunes ne doivent pas oublier qu’il y a aussi le foyer de la cité des fleurs, dans le 17e arrondissement.

Vous avez participé à Saint-Orens aux 50 ans de l’amicale de Toulouse. Pourquoi ce déplacement ?

C’est une amicale très dynamique avec une présidente, Laurence Destruel, investie et bien entourée. J’ai honoré l’invitation pour souffler les bougies du demi-siècle pour témoigner notre soutien. Nous ne sommes pas derrière eux mais avec eux ! Je suis ravie du retour du marché, en attendant peut-être celui de Montpellier. Plus généralement, nous voulons redynamiser les amicales de province avec, par exemple, un prochain bureau délocalisé.

En parlant de marché, comment s’annonce celui de Bercy ?

Il aura lieu du 7 au 9 octobre et se présente très bien avec, comme l’an passé, une centaine de stands. Le thème sera un coup de projecteur sur un terroir de fromages de qualité, riche de plusieurs appellations d’origine. Nous mettrons aussi l’accent sur les artisans d’art afin de montrer toute la diversité aveyronnaise grâce à des profils très différents. Il y a une double motivation de notre part : valoriser un savoir-faire et réaffirmer que la tradition se poursuit vers l’avenir. Elle permet d’évoluer, sans exclure la modernité. Il y a des éléments qu’il ne faut pas perdre de vue, nous sommes en phase avec le monde d’aujourd’hui, en étant ainsi acteurs de la transmission.

Où en êtes-vous de la traditionnelle rencontre d’été en Aveyron ?

Après deux années blanches liées à la pandémie, elle est de retour, vendredi 12 août, à Sainte-Geneviève-sur-Argence et Cantoin. Je tire d’ailleurs un grand coup de chapeau à Yvette Mathieu et à son équipe qui ont réalisé un travail remarquable. J’espère une journée de partage et de rencontres, ouverte à tous, autant aux "Parisiens" qu’aux locaux et aux touristes, avec des tarifs très attractifs.

Quel regard portez-vous sur l’amicalisme au XXIe siècle ?

(Sans hésitation) Il est très vivant ! Les objectifs "historiques" de la fédération sont l’entraide et les échanges. On peut vérifier le respect de ces valeurs au quotidien. L’amicalisme est en phase de transition, devant se positionner en fonction des attentes des Aveyronnais aujourd’hui. Il y a des ajustements à faire mais je suis très confiante.

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