Eaux de baignade : la qualité est-elle au rendez-vous en Aveyron ?

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  • Maîtres d’œuvre du dossier à l’ARS Aveyron, Yves Poszwa, technicien sanitaire et Florent Guérin, responsable de l’unité prévention-promotion de la santé environnementale.
    Maîtres d’œuvre du dossier à l’ARS Aveyron, Yves Poszwa, technicien sanitaire et Florent Guérin, responsable de l’unité prévention-promotion de la santé environnementale. Centre Presse
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Sous la vigilance permanente de l’ARS, le département demeure un bon élève quant à la qualité des eaux de baignade, en espaces naturels ou en piscines.

Ne pas mettre sa vie en danger pour le simple plaisir de faire trempette sous les fortes chaleurs semble une évidence. Facteur de noyades, on connaît le risque des lâchers de barrage dans les rivières, l’hydrocution, les accidents de piscine en tout genre, la grosse houle et les fortes vagues (quoiqu’en Aveyron…), on mesure moins celui de la qualité des eaux, propres à générer problèmes gastriques et irritations. L’Agence régionale de santé le mesure à notre place au nom de la santé publique. 


Des prélèvements très réguliers sont ainsi effectués dans toutes les eaux de baignade recensées sur le département, piscines publiques, mais aussi lacs et cours d’eau où sont identifiés par les collectivités, au vu de leur fréquentation ces sites qui invitent au grand bain. La saison estivale est celle qui nourrit le plus les espaces de baignade, l’ARS redouble donc de vigilance en multipliant, deux fois par mois, des prélèvements de l’eau confiés à un laboratoire indépendant, Aveyron Labo, choisi par appel d’offres, pour notre département.

Quatre ans de contrôles préventifs pour un classement

La carte des sites naturels de baignade et leur classement par couleur arrêté en 2021. Seul, celui de Bor-et-Bar est jugé de qualité insuffisante pour avoir au cours des quatre années précédentes présenté des analyses non conformes. S’y baigner n’est pour autant ni interdit, ni dangereux.
La carte des sites naturels de baignade et leur classement par couleur arrêté en 2021. Seul, celui de Bor-et-Bar est jugé de qualité insuffisante pour avoir au cours des quatre années précédentes présenté des analyses non conformes. S’y baigner n’est pour autant ni interdit, ni dangereux. ARS Occitanie /Reproduction Centre Presse - Reproduction Centre Presse


Et en avant saison, dix à vingt jours avant l’affluence, des prélèvements spécifiques sont engagés. Pour cette saison, ils sont tous conformes en Aveyron. Le classement dans les diverses catégories témoignant de la qualité des eaux (d’excellente à insuffisante) est obtenu sur quatre années de synthèse successives pour chacun des sites.Ainsi est mesurée l’évolution de la conformité aux règles sanitaires sur une période significative. Les nouvelles baignades inscrites en Aveyron doivent ainsi attendre d’avoir l’ancienneté nécessaire pour être classées…

En chiffres

164 piscines publiques en Aveyron représentant au total 262 bassins.
49 sites de baignade en eau douce. 37 d’entre eux sont jugés de qualité excellente, 8 de bonne qualité, 3 de qualité suffisante et un seul de qualité insuffisante.
sites constituent une « nouvelle baignade » 5 : Livinhac, Saint-Geniez et Belcastel et ne sont pas encore classés car ils ne peuvent encore se prévaloir de quatre années d’analyses. Des sites à Paulhe et Comprégnac vont les rejoindre cette année.

Prévention en priorité

Mais ne nous méprenons pas : le classement est un encouragement à toujours faire mieux. Et à chaque saison, l’Aveyron peut se targuer d’avoir 85 % de ses points de baignade au top niveau.
Vigilante en permanence, l’ARS joue en priorité la carte de la prévention à travers ces contrôles. Et conduit en parallèle un travail de pédagogie tant auprès des gestionnaires des sites que des baigneurs, à commencer par les plus jeunes à travers des plaquettes d’information notamment. Un public sans cesse informé, sur les sites eux-mêmes, dans les mairies, mais aussi via le site internet baignades.sante.gouv.fr où tous les lieux de baignade sont répertoriés.

Microbiologie, bactéries et toxines

En marge des entérocoques et escherichia coli qui traduisent le plus fréquemment la pollution de l’eau, les cyanobactéries sont très surveillées en Aveyron, et notamment dans les gorges du Tarn où elles sont étudiées depuis vingt ans « à travers un protocole de gestion interdépartemental pour la mise en place d’une surveillance spécifique. Ces cyano benthiques se développent sur les galets qui tapissent le fond du Tarn. Et se fixent en une couche gélatineuse qui remonte à la surface : les chiens en raffolent, les mangent… et en meurent », explique Florent Guérin. Il est clair que ces bactéries n’ont rien d’inoffensives, y compris chez les humains. Certaines variétés libèrent de puissantes toxines pouvant provoquer de sérieux troubles pathologiques, a fortiori si on les ingère. Trop de chaleur, mais aussi trop de pluie les font proliférer à l’état naturel dans les cours d’eau où on ne peut les détruire. Les contrôles préventifs de l’ARS sont alors d’autant plus précieux pour garantir la santé publique.

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