La Roque-Sainte-Marguerite. Un séjour au milieu des rapaces

  • Jacques Raimond a restauré  le gîte par lui-même.
    Jacques Raimond a restauré le gîte par lui-même.
Publié le
BRAUN Balthazar

Pour les amoureux de la nature, du calme et de la paisibilité, le gîte des vautours est le lieu de vos rêves.

Surplombant la frontière avec le Gard, ce gîte isolé au milieu du Parc national des Grands causses propose une évasion au milieu d’une nature intacte. Cette ancienne bergerie caussenarde aux plafonds voûtés et aux murs de pierres, fut construite à la fin du XVIIIe siècle. Au départ, Isabelle et Jacques Raimond achètent la grange située sur le rivage en contrebas. Jacques connaissait bien les lieux, son grand-père l’emmenant pêcher dans les eaux de l’affluent du Tarn. Il y avait du travail pour ce couple ruthénois afin d’en faire un espace habitable. En 2010, ils parviennent à récupérer ce refuge, très loin de l’agitation citadine.

L’acquisition de l’ancienne bergerie était avant tout un projet strictement familial permettant d’accueillir leurs proches. Puis, tout en n’abandonnant pas cette idée, au fur et à mesure de l’avancée des travaux "au fil de l’eau", comme aime le rappeler Jacques, le couple décida d’ouvrir ses portes à un public plus large. La démarche des deux natifs de Rodez s’inscrit dans une volonté de créer un espace naturel s’étendant sur une centaine d’hectares, où faune et flore sont les bienvenus. "Les voyageurs que l’on accueille ont toujours eu la même philosophie que nous vis-à-vis de la nature. Ils sont attirés par le calme proposé par ce gîte reclus", raconte Isabelle, satisfaite des précédentes locations. Lors de votre séjour, il est fort possible de croiser les habitants de cette réserve naturelle personnelle. Vous vous retrouverez au petit matin, nez à nez avec un chevreuil, côtoierez les perdreaux et blaireaux, ou verrez furtivement passer un lièvre. Tout cela sous le regard des oiseaux au long cou qui ont investi les lieux de leurs nids.

"On se considère comme écologues plus qu’écologistes, un terme trop politisé, nous, on aime la nature et on la protège", affirment-ils. Isabelle et Jacques acceptent la venue des chasseurs de Saint-André, à condition de chasser uniquement le gros gibier. Ils ont pris la décision par contre, d’interdire la pêche sur l’espace qu’ils possèdent des rives de la Dourbie.

L’ancienne infirmière et celui qui fut employé de banque communiquent avec leurs hôtes pour savoir pourquoi ils sont là. Ils indiquent à chaque nouvel arrivant ce qui les entoure : "Vous avez en contrebas le hameau de Saint-Véran, puis en face le plateau du Larzac et la Dourbie qui s’écoule en dessous", explique Jacques Raimond tout en désignant du doigt les différents points du panorama qu’offre cet endroit. "On retrouve du genévrier, du thym et l’on est entouré de chênes et de buis", poursuit sa compagne qui s’est occupée de l’aspect communication pour faire connaître ce gîte dans la région.

À l’intérieur, Isabelle a fait le tour des brocantes pour récupérer des meubles qu’elle a ensuite décoré pour "sortir du classique". Une propreté impeccable est un des aspects primordiaux pour les propriétaires, "on veut qu’ils soient aussi bien, voir mieux que chez eux, on se met à leur place, la réelle récompense c’est de les entendre dire en repartant qu’est-ce qu’on était bien et quand ils reviennent", insiste le couple ruthénois. Un accueil chaleureux, un séjour paisible et une danse avec les vautours, voici ce qui vous attend chez les Raimond.

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