Le Ruthénois Sébastien Pradal va crever l’écran dans la série télé "Les gouttes de Dieu"

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  • Sommelier, agent et restaurateur à Paris, le Ruthénois Sébastien Pradal croque la vie à pleines dents.	Rui Dos Santos
    Sommelier, agent et restaurateur à Paris, le Ruthénois Sébastien Pradal croque la vie à pleines dents. Rui Dos Santos
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A Paris, Rui DOS SANTOS

Né en 1973 à Rodez, installé à Paris, ce sommelier, agent et restaurateur a été choisi pour être le conseiller artistique de la prochaine adaptation du célèbre manga, dont le best-seller a été vendu à plus de dix millions d’exemplaires.

Ecrit par Tadashi Agi et dessiné par Shu Okimoto, "Les gouttes de Dieu" est un manga sur le vin. Ce best-seller a dépassé les dix millions d’exemplaires vendus. Il a été publié entre novembre 2004 et juin 2014 dans le magazine Weekly Morning et compilé en un total de 44 volumes. La version française est proposée par Glénat depuis avril 2008. Après une première adaptation diffusée en 2009 sur la chaîne russe NTV, une nouvelle série télé made in France sera visible fin 2022 ou début 2023 mais dans une version limitée à huit épisodes. La plupart des images ont été tournées au Château de Beaucastel à Courthézon, dans le Vaucluse.

Un Aveyronnais figurera ainsi au générique de cette aventure très attendue sur le petit écran. Non pas en tant qu’acteur mais comme conseiller artistique. Le scénariste, la star française Quoc Dang Tran ("Le bureau des légendes"), a donc été chargé d’adapter le récit dans un format compact et lui a confié cette fonction pivot. Il lui a été demandé, notamment, de modifier, avec l’aval des créateurs japonais de la série, le choix des grands crus, puisqu’il en fallait dix fois moins, qui sont des personnages à part entière de l’histoire.

Né à Rodez, en 1973, Sébastien Pradal a fini par se réjouir de "cette riche collaboration" : "Il a fallu que je digère mon sentiment initial d’imposteur mais, ce moment passé, j’ai pris beaucoup de plaisir à laisser mon empreinte. J’ai tout d’abord mis les chaussons pour arriver sur la pointe des pieds mais j’avoue aujourd’hui que j’ai été flatté d’avoir été choisi car, quand j’étais gamin, je voulais être scénariste". Pour une production qu’il qualifie "d’ambitieuse", avec "un financement de poids" et des tournages au Japon, en Italie et en France, le Ruthénois a montré qu’il avait de la bouteille dans l’univers de la viticulture : "Mon rôle a été d’expliquer aussi bien au scénariste qu’aux acteurs ce qu’est le monde du vin, de la dégustation, comment exprimer des émotions, comment fonctionne ce milieu...".

Le chef d’orchestre du projet, l’Allemand francophile Klaus Zimmermann, basé à Marseille et à Paris, avait, en effet, besoin de donner véracité et légitimité à une intrigue viticole tournée pour le public européen et américain. Si Sébastien Pradal a été embarqué dans "cette riche expérience" par un cousin aveyronnais, il n’a pas été choisi par hasard puisqu’il a été élu, par exemple, meilleur sommelier Chapoutier 1997.

Fils d’un père économiste en construction et d’un mère infirmière, celui qui continue de dire "chocolatine" a décroché un bac A1 (philosophie et mathématiques), avant un BTS "génie culinaire et de la table" à Toulouse. C’est là qu’il a opté pour la mention complémentaire en sommellerie. Selon ses propres termes, il s’est ensuite "très bien vendu" : "J’ai envoyé des faxes et des courriers dans le monde entier pour, au total, 4 000 francs de timbres !". Le Ruthénois a alors eu l’embarras du choix puisque quarante hôtels à travers la planète lui ont répondu.

Il a poussé le bouchon jusqu’aux Philippines, avant de goûter à diverses autres missions. De retour dans l’Hexagone, il a travaillé, en particulier, pour La java des flacons, groupement de sept vignerons du Sud-Ouest, dont l’Aveyronnais de Goutrens, Philippe Teulier, créant, en 2007, avec un associé, Vinosaures. Amateur de vin (il collabore ainsi, pour l’assemblage, le marketing et le commercial à Calibre 12, porté par le Sud-Aveyronnais Ghislain Montrozier à Compeyre, un rouge de l’AOP Côtes de Millau vonifié par Olivier Jullien), Sébastien Pradal apprécie aussi les autres plaisirs de la table.

Tant et si bien que, après avoir été associé à l’Aveyronnais Alexandre Bourdas à La Pascade à Paris, il fait toujours l’actualité culinaire à la capitale avec le chef Bruno Doucet à La petite régalade, dans le 2e arrondissement, à mi-chemin entre la place Vendôme et l’Opéra Garnier. Un établissement ouvert cinq jours sur sept, midi et soir, avec une cinquantaine de places, où il s’engage à porter l’héritage créé il y a bientôt trois décennies par le chef Yves Camdeborde.

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