Aveyron : pourquoi les agriculteurs ont réclamé un soutien rapide à Rodez ce mardi soir

  • Les représentants syndicaux ont été reçus par le directeur de la DDCSPP, hier soir.
    Les représentants syndicaux ont été reçus par le directeur de la DDCSPP, hier soir. Centre Presse - José A. Torres
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Philippe Routhe

Les agriculteurs étaient très nombreux, hier soir, à avoir répondu à l’appel de la FDSEA et des JA de l’Aveyron.

Malgré l’heure tardive, plusieurs centaines d’agriculteurs se sont retrouvées devant les grilles de la DDCSPP (Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations), hier soir, à Rodez. « Et pourtant, nous n’avons envoyé que quelques messages pour mobiliser. Beaucoup sont venus spontanés, bien conscients de l’importance de se faire entendre et surtout de dire l’urgence de la situation », explique Benoît Fagegaltier, vice-président de la FDSEA.

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Car, depuis plusieurs mois, le département de l’Aveyron, comme d’autres, fait face à « une sécheresse historique. Par endroits, certains ruisseaux se sont taris. Ce qui ne s’était jamais vu selon plusieurs anciens », poursuit Benoît Fagegaltier. Le département a accusé des déficits pluviométriques records, associés à des températures caniculaires. « C’est bien simple, nous sommes encore en été et nos animaux mangent comme en hiver, en entamant les réserves de nourritures », déplore le vice-président de la FDSEA.

"Mettre la pression"

Alors, en urgence, les représentants de la FDSEA et des JA de l’Aveyron, du Cantal et de la Lozère ont demandé à rencontrer le directeur de la DDCSPP afin « de mettre la pression pour que les dossiers de calamités agricoles soient traités le plus rapidement possible pour renflouer des trésoreries qui sont déjà au plus bas », détaille Benoît Fagegaltier. Les responsables syndicaux exigent tout simplement que « les dossiers aveyronnais, cantaliens et lozériens soient à l’ordre du jour de la première Commission nationale des gestions et des risques agricoles de la rentrée, dès le mois d’octobre ».

Car pour les éleveurs, la situation n’est pas « tenable sur le long terme ». « Entre le 30 juin et le 30 juillet on sait qu’environ 3 700 vaches, soit près de 3 % du cheptel aveyronnais, ont dû être vendues. Certaines fermes connaissent déjà de grosses difficultés. Les exploitants sont obligés de vendre leurs animaux, affirme Benoît Fagegaltier. On est très loin du rythme habituel de réforme de nos vaches. C’est très inquiétant pour l’avenir. »

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