Crise énergétique : "le risque de coupure n'est pas exclu" mais il n'y aura pas de "black-out" cet hiver

Le gestionnaire du réseau électrique RTE a publié ce mercredi 14 septembre ses prévisions et ses inquiétudes pour l'hiver 2022/2023 dans un "contexte d'incertitudes inédit lié à la crise énergétique actuelle". Les craintes se portent essentiellement sur l'approvisionnement en gaz, l'évolution de la demande et le rythme de redémarrage des réacteurs nucléaires français.

Plusieurs scénarios ont été envisagés. "Dans la très grande majorité des situations, RTE n’envisage que quelques signaux EcoWatt rouge sur les six mois de l’hiver", et les situations extrêmes ne "sont pas les plus probables". EcoWatt étant un indicateur de la situation du système électrique français chargé de demander, avec un message simple, de baisser la consommation aux particuliers, aux entreprises et aux collectivités aux heures de pointe.

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Peut-être des coupures mais aucun risque de "black-out"

Malgré tout, le risque de coupure n'est pas à exclure si le système électrique se retrouve très tendu. Un scénario qui "peut être évité par une baisse de la consommation de 1 à 5 % dans le scénario central et de 15 % maximum dans le scénario le plus extrême". Les situations à risque se situeraient le matin entre 8h et 13h et le soir entre 18h et 20h. "Elles ne concerneraient pas des journées entières ni les week-ends", anticipe RTE.

Mais en aucun cas la France ne court un risque de "black-out", autrement dit une perte de contrôle totale du système électrique. "RTE dispose des moyens de sauvegarde du système électrique appropriés et proportionnés en fonction de l’ampleur d’un éventuel déséquilibre"

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La vigilance étendue à l'automne

"La période de vigilance sur la sécurité d’approvisionnement électrique commence de manière exceptionnelle à l’automne et s’étend désormais sur plusieurs mois", indique le rapport. "De manière atypique, la vigilance pour les prochains mois s’étend à l’automne et à l’ensemble de l’hiver, en raison de la faible disponibilité prévisionnelle du nucléaire sur ces périodes. Les risques sont plus particulièrement élevés entre novembre et janvier mais des situations tendues en dehors de cette période (octobre et février-mars) ne peuvent être exclues même si elles sont moins probables".

RTE rassure cependant : "durant l’essentiel de la période concernée, l’équilibre entre l’offre et la demande n’est pas menacé, et le système électrique fonctionnera normalement. De manière générale, si les conditions météorologiques ne s’écartent pas trop des normales de saison, le risque de déséquilibre demeure faible (de l’ordre de trois émissions du signal Ecowatt rouge au cours de l’ensemble de la période). En dehors de ces quelques jours, la situation de l’approvisionnement électrique sera nominale."