Espalion : les marcheurs affluent sur la "Via Podiensis"

Saint-Jacques-de-Compostelle est la capitale de la Galice, région située au nord-ouest de l’Espagne.

Elle est connue pour être le point d’arrivée du chemin de pèlerinage de Compostelle et le site du tombeau supposé de l’apôtre Saint-Jacques.

Lors des années jacquaires, des centaines de milliers de pèlerins du monde entier se lancent sur les chemins, avec pour certains, l’objectif d’arriver à Santiago le 25 juillet. 2021, était une année jacquaire, mais en raison de la pandémie due au coronavirus, l’Église de Compostelle a obtenu du pape François sa prolongation en 2022.

Une raison qui entraîne un plus grand nombre de pèlerins. Sur une année normale, on en compte entre 15 000 et 20 000 qui passent dans la cité, mais actuellement, ils sont plus nombreux.

Tous les après-midi, ils arrivent par la vieille route de Saint-Côme, sac sur le dos, bourdon en main et pour certains la coquille portée comme une marque de reconnaissance. Après pour les plus courageux, un détour par la vierge de Vermus s’impose. Ils longent le bord du Lot et découvrent soudain le château de Calmont, le Vieux Palais et le Pont Vieux. L’occasion de tirer de belles photos pour leur album souvenir.

Chemin classé

Des quatre routes qui mènent à Compostelle, la "Via Podiensis" est de loin la plus fréquentée. Venant du Puy-en-Velay, elle traverse quinze communes aveyronnaises, et notamment Saint-Chély-d’Aubrac, Saint-Côme-d’Olt, Espalion, Saint-Pierre-de-Bessuéjouls, Estaing, Golinhac, et Conques, étape majeure.

Quatre ponts y ont été classés par l’Unesco : Saint-Chély-d’Aubrac, Espalion, Estaing et Conques, ainsi que deux tronçons longs chacun de 17 kilomètres : Nasbinals- Saint-Chély-d’Aubrac et Saint-Côme-d’Olt- Estaing.

Un engouement certain

Croyants ou non, pratiquants ou non, ces marcheurs des jeunes aux retraités, hommes ou femmes sont essentiellement français, mais on en trouve de nombreuses nationalités.

Démarche spirituelle, retour à la nature, défi physique, plaisir de découvrir des horizons nouveaux… Ils sont toujours nombreux.

Et en ce mois de septembre, aux températures plus clémentes, on en compte une bonne centaine par jour. Au petit matin, on peut les apercevoir, dans une boulangerie, une épicerie, une charcuterie, ou à la terrasse d’un café dégustant un morceau de fouace avant de tracer leur chemin. Une manne économique non négligeable pour beaucoup de commerces.