Sud-Aveyron : un chantier bénévole pour rénover la tour du Viala-du-Pas-de-Jaux

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  • Les pierres sont taillées scrupuleusement sousle regard d’un encadrant.
    Les pierres sont taillées scrupuleusement sousle regard d’un encadrant.
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Midi Libre

L’idée est de mêler bénévoles et personnes en insertion pour rénover les bâtiments.

Au Viala-du-Pas-de-Jaux, l’imposante tour médiévale domine cette petite commune de moins de cent habitants. Vestiges du patrimoine historique sud-aveyronnais, les larges pierres de l’édifice nécessitent d’être souvent entretenues.

Pour ce faire, l’association de la tour du Viala-de-Pas-de-Jaux, qui gère le site, organise, tous les ans, des chantiers d’insertion et de bénévoles. Depuis le 5 septembre, huit bénévoles et huit salariés en insertion – de l’association des amis du château de Montaigut – s’occupent de reconstruire l’escalier d’entrée. "Je voulais devenir tailleur de pierre, c’est un beau métier, confie Nicolas, entamant son deuxième chantier d’insertion. Je souhaitais apprendre le savoir-faire. Et puis l’ambiance est très conviviale alors qu’on ne se connaissait pas." Martin, lui, est venu de Bretagne pour apporter sa pierre à l’édifice. "À la base, je travaille dans le commerce mais j’avais envie de venir ici pour m’immerger dans une autre atmosphère de travail, m’ouvrir", sourit le jeune homme.

Faire du lien social

Dans l’Aveyron, quinze chantiers de ce type sont en cours, ce qui en fait le département le plus riche d’Occitanie. Chaque site est géré par une association. Tous les ans, ces dernières, réunies sous le réseau Cotravaux Occitanie, se rencontrent pour faire un point sur leurs activités entreprises. Chantier jeune, familial, Erasmus, tous apportent leurs expériences. Cette année, la réunion avait lieu au Viala-du-Pas-de-Jaux. "Ces chantiers sont l’occasion de partager et de travailler en équipe, détaille Chantal Savignac-Serres, de Cotravaux. Agir ensemble sur notre héritage, notre terre nous permet de construire une société plus fraternelle, plus humaine."

Créer du lien social est effectivement un objectif affiché de ces chantiers bénévoles. Des jours de repos et de sortie sont également organisés, de façon à favoriser la convivialité au sein du groupe. De plus, "il y a une réelle mixité sociale entre des bénévoles de milieu aisé et des personnes en insertion", souligne Michel Simonin, coprésident d’Union rempart Occitanie, à laquelle adhèrent l’association de la tour et celle des amis du château. "50 à 60 % des personnes retrouvent une situation stable après", poursuit Michel Simonin. Rénover le patrimoine tout en créant du lien, une manière de faire d’une pierre deux coups.

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