Rodez agglomération : comment fonctionne ce tri des déchets du futur expérimenté dans trois communes

Publié le
Xavier Buisson

Trois communes de l’agglomération (et quatre du Lévézou) sont entrées en phase d’expérimentation et s’essayent à un nouveau type de tri des déchets porteur d’avenir.

Restes de repas, épluchures, coquilles d’œuf, pain, os, déchets carnés, poissons, marc de café, papier essuie-tout, serviettes, fleurs fanées… Depuis une dizaine de jours, les communes de Sainte-Radegonde, Sébazac, Le Monastère, Flavin, Trémouilles, Pont-de-Salars et Prades-de-Salars, soit 5 000 foyers, sont engagés dans une expérimentation et trient, à la source, les biodéchets. Pour l’heure, 1 700 foyers ont accepté de jouer le jeu en récupérant un bio-seau et des sacs orange destinés à recevoir ces déchets jusqu’à présent jetés dans les sacs noirs.

Valorisé en compost

Un taux d’adhésion de 35 %, qui ne demande qu’à croître, puisque les sacs et bio-seaux sont à retirer dans les mairies des communes participantes. Le fruit de ce nouveau type de tri est ensuite collecté en même temps que les sacs noirs puis traités au centre de tri robotisé du Sydom, à Sainte-Radegonde (lire par ailleurs). Une fois séparé du reste du flux, le contenu de ces sacs orange sera "valorisé" en un compost "normé et utilisable en agriculture biologique", selon la présidente du Sydom Florence Cayla.

À terme, c’est l’ensemble du département qui sera concerné par ce mode de fonctionnement aux vertus certes environnementales… mais aussi financières. Si le poids des sacs noirs (232 kg par an et par Aveyronnais dont 84 kg de biodéchets valorisables) décroît, il en sera de même des coûts de traitement de ces ordures ménagères. L’ambition de réduire leur volume global d’un tiers allégera dans les mêmes proportions celui la facture. Alors qu’actuellement le coût de traitement de la tonne d’ordures ménagères est de 156 €, il pourrait passer à 109,2 €, soit une économie substantielle lorsque l’on sait que le Sydom de l’Aveyron doit traiter, chaque année, un volume de 65 000 tonnes.

Arsac : intelligence artificielle et ligne robotisée en attendant Kéréa

Si les Aveyronnais seront bientôt contraints à un geste de tri supplémentaire, la situation est la même à la station de transit des déchets d’Arsac, à Ste-Radegonde. Pour mener à bien cette expérimentation de collecte à la source des biodéchets, un bâtiment de 500 m2 y a été construit. Il accueille une ligne de tri robotisée dernier cri, basé sur l’intelligence artificielle d’un ordinateur qui scanne les ordures, fait la différence entre les sacs noirs et orange et extrait ces derniers du tapis roulant. L’installation a une capacité de tri de 12 tonnes de déchets par heure et sert de répétition avant l’entrée en service de l’usine Kéréa, à Viviez, qui absorbera en 2025 l’ensemble des déchets de l’Aveyron y compris, bien sûr, les biodéchets, qui y seront valorisés. À terme, les Aveyronnais pourront traiter l’intégralité de leurs déchets, en en valorisant 70 % et en enfouissant seulement 30 % contre 100 % à l’heure actuelle. Les déchets ultimes seront enfouis à l’Igue du Mas, à proximité de la future usine.
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Les commentaires (1)
filochard Il y a 1 année Le 12/10/2022 à 09:33

Personnellement, j'ai un jardin et pratique ce compostage depuis des décennies. Dans un petit studio parisien, nous avons reçu de la mairie un bac plastique où mettre ces déchets avant de les descendre dans une poubelle dédiée.