Tennis : la belle histoire belge aux Internationaux de Rodez

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  • Raphaël Collignon, avec son coach Steve Darcis dans les travées du central à Vabre, ce vendredi après son quart victorieux.
    Raphaël Collignon, avec son coach Steve Darcis dans les travées du central à Vabre, ce vendredi après son quart victorieux. CPA - JAT
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Aurélien Parayre

Raphaël Collignon et Gauthier Onclin pourraient se retrouver en finale dimanche à Rodez s’ils remportent leurs demies demain, comme il y a une semaine à Nevers. Amis d’enfance, ils sont entraînés par l’ancien 38e mondial Steve Darcis et représentent le futur du tennis belge francophone.

C’est l’histoire de trois mecs. Trois Belges dont le parcours pourrait bientôt prendre un sacré tournant, celui de la réussite. Voilà en tout cas à quoi ils s’attachent de manière commune, depuis deux ans, et à Rodez cette semaine. Steve Darcis, l’ancien 38e joueur à l’ATP resté célèbre malgré lui auprès du public Français après la dernière victoire bleue en Coupe Davis en 2017 lors de laquelle il avait été surclassé par Tsonga et Pouille, en tant que coach. Au sein de la fédération francophone belge. Et Raphaël Collignon (20 ans, 322e à l’ATP, tête de série N°1 en Aveyron) et Gauthier Onclin (21 ans, 396e, N°3), les pépites du Plat pays, directement sur le court.

Inséparables ?

Dans deux styles différents. "Raphaël a un très bon service, bouge très bien. Il doit prendre confiance et se servir de son physique (1,91 m) pour être capable de jouer vers l’avant, de ne pas faire que défendre", éclaire Darcis. " Gauthier a, lui, un super retour et une sacrée frappe de fond de court, surtout en coup droit. Lui aussi, il faut qu’il gagne en confiance." Mais de la confiance, à Rodez, les deux gamins de Liège, qui se connaissent "par cœur puisqu’(ils) jouent ensemble depuis l’âge de 8-9 ans (Collignon)", en ont tout de même à revendre. Ils débarquent escortés de succès. Ils étaient d’ailleurs en finale l’un contre l’autre dimanche dernier à Nevers, là aussi un M25. Et si Onclin a terrassé son pote en trois sets (6-3 2-6 6-3), en cas de nouvelle finale 100 % belge demain, la donne pourrait être inversée. "Ici, la surface est très rapide, ce qui n’était pas le cas à Nevers ", analyse Collignon, qui peut lâcher des services à plus de 215 km/h, mais n’oublie pas toutefois de mettre en avant la qualité de retour de son meilleur ennemi, constituant également un sérieux atout à Rodez. "Mais on n’en est pas là, il faut déjà que l’on remporte nos demi-finales, on va faire face à de très bons joueurs", tempère le tombeur en deux sets de Matteo Martineau ce vendredi à la mi-journée.

Cette fameuse confiance qui n’est le plus souvent pas étrangère aux bonnes dynamiques vient également de plus loin. Si l’on ne prend le cas que du plus grand (en taille) des deux, il faut remarquer qu’il pointait en janvier aux alentours de la 900e place mondiale. Moins de neuf mois plus tard, ce sont près de 600 rangs de gagnés. "Ils ont une belle évolution, confirme Darcis. Et je pense que Raphaël a passé un cap cet été. Il a le niveau pour évoluer en Challenger (circuit un cran au-dessus des Future). Mais je voulais d’abord qu’il confirme sur des 25 000 $, qu’il travaille sur son jeu d’attaque. " D’ailleurs le trio devrait se diriger vers Hambourg et son Challenger la semaine prochaine.

Les Belges, ces habitués

Une progression qui n’est pas sans rappeler certains illustres de leurs compatriotes victorieux à Rodez. On pense ici à Olivier Rochus (1998) ou plus près de nous à David Goffin, lauréat en 2011 ayant ensuite grimpé jusqu’à la 7e place mondiale (en 2017) et avec qui le duo liégeois "a la chance de taper la balle quelques fois. De quoi s’inspirer ", témoigne Collignon. D’ailleurs les Belges sont ceux qui apparaissent le plus souvent (5) au palmarès de l’épreuve aveyronnaise depuis ses débuts en 1995, derrière évidemment les Français (16). Un tremplin pour eux, ne nie pas un Darcis passé lui aussi comme joueur à Rodez, en 2003. "Le circuit Future en France est très intéressant, beaucoup plus homogène qu’avant. Si tu y figures bien, ça veut dire quelque chose. "

Maintenant, à Raphaël Collignon et Gauthier Onclin de faire de cette belle histoire belge, une véritable success story.

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