Pénurie de carburant : encore un week-end difficile... jusqu'à la fin du mois ?

  • La chasse au carburant est toujours ouverte.
    La chasse au carburant est toujours ouverte. Archives CP
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L. R., avec Midi Libre

Que le mouvement perdure ou pas, le retour à la normale ne sera pas immédiat. Une grosse semaine au minimum, voire "deux à trois semaines", sera nécessaire pour retrouver un approvisionnement normal des stations-services.
 

Les vacances sont-elles en péril ? Dix jours avant les vacances de la Toussaint, qui démarrent le samedi 22 octobre et se terminent le 7 novembre, un tiers des Français a prévu de partir, notamment en voiture, rapporte TF1 Info.

Avec la situation de crise des carburants que traverse actuellement le pays, le spectre de la pénurie fait craindre un changement de plan de dernière minute pour les vacanciers.

Et la situation ne pourra pas se débloquer du jour au lendemain, selon BFMTV. Même si Emmanuel Macron s’est voulu rassurant mercredi 12 octobre sur le plateau de France 2 en prévoyant un retour à la normale "dans le courant" de la semaine prochaine, ce ne sera manifestement pas le cas.

Le directeur du raffinage Europe de TotalEnergies Jean-Marc Durand avait averti dès mardi : "En cas de levée des points de blocage" au niveau des raffineries, il faudrait compter "une grosse semaine" pour retrouver un rythme normal de livraison des stations-service en carburants, expliquait-il. Mais la grève perdure ce samedi sur les cinq sites de TotalEnergies, malgré un accord avec la CFDT et et CGC-CGE, rappelle La Dépêche du Midi. En effet, sur certains sites, les syndicats non majoritaires du groupe, CGT, FO, Solidaires et la FSU, souhaitent faire perdurer la grève et le blocage jusqu'à la journée de "mobilisation et de grève" du mardi 18 octobre. Selon France Info, ce sera le cas dans deux raffineries de TotalEnergie, au Havre où la grève a été reconduite jusqu'à ce mardi, et à Donges, en Loire-Atlantique, où elle durera jusqu'au mercredi 19 octobre.

Et si la grève a été levée du côté des sites d'Esso-ExxonMobil, un retour à la normale n'est là pas envisagé avant "deux à trois semaines".

Même son de cloche du côté des stations-services. "Si demain, les raffineries recommencent à travailler, cinq à dix jours devraient permettre de retrouver un bon niveau de livraison", selon Francis Pousse, président de la branche carburant du syndicat Mobilians qui fédère 5 800 stations-service, interrogé par BFMTV.

En résumé, même si les raffineries se remettent au travail, les vacances de la Toussaint auront donc d’ores et déjà démarré avant un retour à la normale aux pompes. Et ce week-end restera particulièrement délicat au niveau de l'approvisionnement. Ce vendredi 14 octobre, plus d'un quart des stations services de France (28,5 %) connaissaient des ruptures de stock sur au moins un des carburants. La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a appelé "les distributeurs, et en particulier Total, à se mobiliser vraiment tout ce week-end pour que les camions soient au rendez-vous à la sortie des dépôts".

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