Meurtre sauvage de Lola, 12 ans : sur la piste d'une vengeance contre les parents

  • Des fleurs ont été déposées devant la résidence de la collégienne.
    Des fleurs ont été déposées devant la résidence de la collégienne. MaxPPP
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Centre Presse Aveyron

Lundi 17 octobre, la principale suspecte a été mise en examen et placée en détention provisoire pour "meurtre sur mineur de 15 ans" et "viol sur mineur de 15 ans avec actes de torture et de barbarie" et placée en détention. 

L’enquête se poursuit dans l’affaire de l’abominable meurtre de Lola, une jeune adolescente de 12 ans, dont le corps avait été retrouvé vendredi dans une malle, dans la cour de sa résidence, dans le XIXe arrondissement de Paris.
La principale piste mène à une jeune femme de 24 ans, sans domicile fixe.

Lundi soir, une information judiciaire a été ouverte des chefs de "meurtre en lien avec un viol sur mineur de 15 ans", "viol sur mineur de 15 ans avec actes de torture et de barbarie" et "recel de cadavre". Elle a été placée en détention provisoire.

Vendredi, les parents de Lola avaient signalé la disparition de leur fille. Cette dernière a été vue pour la dernière fois en compagnie de la suspecte, filmée par les caméras de vidéosurveillance de la résidence où le père de la victime travaille comme gardien. Plus tard, elle était filmée, seule, tirant une malle visiblement lourde et deux valises cabines.

Une histoire de badge refusé ?

La principale suspecte avait été appréhendée par les forces de police ce samedi à Bois-Colombes, dans les Hauts-de-Seine. Selon les éléments de BFM-TV, elle logeait chez sa sœur depuis quelques jours dans l’appartement qu’elle occupe dans la résidence où Lola vivait avec sa famille. Sa sœur de 26 ans est encore sous le choc.

L'autre suspect dans cette affaire est un homme de 43 ans, une connaissance de la jeune marginale. Il a transporté la principale suspecte, ainsi que la caisse dans laquelle se trouvait le corps de Lola, jusqu'à son domicile d'Asnières-sur-Seine. Deux heures plus tard, il a appelé un VTC pour qu'elle fasse demi-tour et déposé le corps à Paris.

Selon une source proche de l’enquête interrogée par France Info, il est possible que la suspecte souffre de troubles psychiatriques. Les enquêteurs tentent de le déterminer. "Quand on a affaire à des personnes qui manifestement font preuve de troubles psychiques et qu’il n’y a pas d’explications données à un acte, on se dirige vers un acte gratuit", analyse Alain Vasquez, ancien chef de groupe à la Brigade criminelle de Paris, cité par BFMTV.

L’adolescente a été découverte vendredi soir dans une boîte en plastique opaque. Le corps de la collégienne était dissimulé par des tissus, ligoté et recroquevillé et présenté plusieurs plaies à la gorge. Auditionnée par la police, la principale suspecte aurait, selon un communiqué de la procureure de Paris, "entraîné la victime jusqu’à l’appartement de sa sœur, vivant dans le même immeuble que l’enfant".

Selon France Info qui détaille ce communiqué, la principale suspecte aurait imposé à la victime "de se doucher avant de commettre sur elle des atteintes à caractère sexuel et d’autres violences ayant entraîné la mort". Elle aurait ensuite "dissimulé le corps dans la caisse".

Le mobile de la principale suspecte est encore flou mais les enquêteurs étudient la piste d’une possible vengeance à l’égard de la famille de Lola, révèle Le Parisien. Selon les premiers éléments de l’enquête, Dhabia B aurait eu une altercation avec la mère de la collégienne, qui est comme son mari, gardienne d’immeuble. Celle-ci aurait refusé de lui accorder un badge d’accès à l’immeuble.

Dhabia B., sans domicile fixe, était hébergée depuis plusieurs semaines par sa grande sœur dans la résidence où vivaient Lola et ses parents.

Devant les enquêteurs, la mise en cause a "fluctué […], oscillant entre reconnaissance et contestation des faits", d’après un communiqué de la procureure de Paris, Laure Beccuau.

L’émotion très vive dans son collège

L’émotion est très vive dans le quartier où habitait l’adolescente, ainsi que dans le collège Georges-Brassens où elle était scolarisée. La maire de Paris Anne Hidalgo s’est rendue au collège pour rencontrer la communauté éducative, a indiqué la mairie. Le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, a, lui, participé à une minute de silence dans la salle des professeurs de l’établissement, puis dans la classe de 5e de Lola, selon le ministère.

Une marche blanche programmée mercredi

Une marche blanche devrait par ailleurs être organisée pour Lola ce mercredi 19 octobre. 

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