Rodez : les volailles de Cathy Lagarrigue, histoire d’une tradition

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  • Cathy Lagarrrigue 28 ans qu’elle vient sur les marchés  de Rodez.
    Cathy Lagarrrigue 28 ans qu’elle vient sur les marchés de Rodez.
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Philippe Routhe

Depuis bientôt trente ans elle est présente le vendredi au faubourg et le samedi sur la place du Bourg, perpétuant une véritable tradition familiale.

Elle les aime ses marchés à Rodez, Cathy Lagarrigue. Que ce soit le vendredi après-midi dans le quartier du faubourg ou le samedi matin du côté de la place du Bourg. Vingt-huit ans qu’elle propose ses volailles élevées du côté de Vabre-Tizac. Perpétuant une tradition bien ancrée dans la famille, après un détour par l’habillement. "Je travaillais chez Jeannot Lou Paysan. J’allais à Villefranche, à Rodez, à Montauban… Puis, ma mère m’a demandé de travailler avec elle. C’était ça ou elle arrêtait".

"Il faut de l’animation"

De son expérience dans l’habillement, nul doute qu’elle a gardé cette aisance à parler avec tout le monde. Quitte à vous rhabiller pour l’hiver si vous la mettez en colère ou si elle sent poindre une once d’injustice. "Quand on dit blanc, c’est blanc. Alors, si on me dit blanc et au final c’est noir, et bien moi, je vois rouge !" avait-elle récemment lancé à un confrère à propos du marché du faubourg. Comme elle aime "ses" marchés elle les défend.

Aujourd’hui, le vendredi, la dizaine de commerçants doit composer avec les grands travaux de l’avenue Tarayre après avoir connu le déplacement sur l’esplanade de la Maison des associations, pour les besoins de la construction de la Maison de santé.

"Je l’aime ce marché du vendredi après-midi. D’ailleurs, je suis attentive. On doit pouvoir remonter le long de l’avenue pour être plus visible. C’est en tout cas le projet", glisse-t-elle. Le marché du faubourg ne s’étant jamais aussi bien porté que lorsqu’il se trouvait sur la contre-allée qui menait à l’église du Sacré-Cœur, entre l’avenue et le jardin d’enfants qu’il y avait alors. "Mais là, avec les travaux, la mairie fait ce qu’il faut. Il n’y a rien à reprocher. Elle ne peut pas non plus aller chercher les gens pour qu’ils viennent" souffle-t-elle. Notant au passage que le déplacement de l’arrêt du bus quasiment en face du marché change un peu la donne. "Cela crée un flux, et c’est ce qu’il faut. Il faut qu’il y ait de l’animation, du passage".

En tout cas, pour rien au monde elle ne le lâcherait ce marché et ses clients. "On vient aussi pour eux. Parfois, l’après-midi ne paye même pas l’essence que l’on a mise pour venir. Mais on ne peut pas les abandonner nos clients ! Il y a des enfants devenus parents qui viennent aujourd’hui m’acheter les volailles, c’est extra !", sourit-elle, après avoir privilégié un petit échange avec un client qui a récemment perdu son épouse.

Petite, elle se souvient encore du marché sous les marronniers qu’il y avait sur la place du bourg, quand sa famille venait à Rodez le samedi matin. "Ce n’est pas tout à fait le même marché, mais les Ruthénois sont supers. Suffit de ne pas les tromper", sourit celle qui a choisi, dans sa ferme rouergate, de mener l’élevage de ses volailles comme le faisaient ceux qu’elle appelle affectueusement ses "anciens" et qui aujourd’hui, travaille aussi avec sa fille Éva. Et chaque marché qui passe lui donne un peu plus raison. Lui fait aimer un peu plus "ses" marchés…

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