Football : les robots de Gaëtan Rubio aux petits soins des pelouses de l’Ouest-Aveyron

La scène est insolite, un mercredi autour de midi, lorsque Gaëtan Rubio déboule sur le parking du stade de Martiel. Quelques minutes plus tard, il met en action ses deux robots-tondeuses sur la pelouse du petit village situé à une dizaine de kilomètres de Villefranche-de-Rouergue, en direction de Cahors. Les deux machines déambulent en toute liberté sur le rectangle vert un peu bosselé du stade local et le spectacle va durer un petit moment.

"Je m’occupe de sept stades pour le moment avec l’ambition de continuer à se développer", récapitule celui qui a lancé son entreprise individuelle il y a tout juste trois ans dans la vente, l’installation, l’entretien et la réparation des robots-tondeuses principalement, ainsi qu’un peu de motoculture. "J’étais déjà dans le milieu de la motoculture et des tondeuses en tant qu’employé. Je me suis dit : il faut y aller, ça se démocratise. Aujourd’hui, le robot-tondeuse est fiable, accessible. Quand on voit les résultats, le gain de temps, c’est un vrai confort… Et en plus, c’est écolo, assure l’intéressé. Il n’y a pas d’essence, ce ne sont que des consommables électroniques à basse tension. Cela coûte aux environs de 6 euros d’électricité par mois." Aucun risque de vol ou de perte, les machines étant géolocalisées grâce à une cartographie GPS. Mais aussi une application sur téléphone pour gérer à distance l’utilisation des pépites.

"Gain de temps, gain d’argent"

Si en premier lieu les différentes communes se montraient réticentes, elles ont vite été séduites par le gain financier, de temps et d’entretien. "Comme je vis à Martiel, au départ, je l’ai proposé au maire à l’essai pour qu’il voie ce que cela pouvait donner, raconte le jeune trentenaire. Avant, la tonte n’était pas régulière et dépendait de la météo. Il y a un vrai gain de temps pour les employés communaux qui n’ont plus à s’occuper de cela et un vrai gain financier. Les deux tondeuses coûtent environ deux fois moins cher qu’un tracteur tondeuse. Il n’y a quasiment aucun entretien. Les robots sont tout électronique avec des pièces changeables. Depuis 2021, nous n’avons changé que les lames sur certains robots pour un coût ridicule."

Outre la maîtrise des coûts, il estime que sa méthode présente d’autres avantages : des pelouses toujours entretenues à la même hauteur, des cycles d’environ dix heures et des tontes pouvant atteindre cinq séquences par semaine pour maintenir un entretien régulier sur les plus belles pelouses. "Tous les clubs sont ravis, cela bonifie les pelouses, elles sont plus denses", assure Gaëtan Rubio, qui se contente d’aller taper le ballon avec les copains d’école lors des entraînements du club local. "Je pense sincèrement que c’est l’avenir, avec un vrai confort chez le particulier comme chez le professionnel, insiste-t-il. Je travaille surtout sur le secteur du Villefranchois et 60 km autour. Maintenant que ça a pris, j’espère développer le concept un peu plus largement."