La Rouquette. Débroussaillement : les citoyens et l’État rappelés à leurs responsabilités

  • Une vidéo-témoignage était projetée au cours de cette première réunion de sensibilisation aux OLD. D’autres rencontres devraient suivre pour mieux informer la population
    Une vidéo-témoignage était projetée au cours de cette première réunion de sensibilisation aux OLD. D’autres rencontres devraient suivre pour mieux informer la population
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Dominique DESSART

Le sujet de l’obligation légale de débroussaillement n’enflamme pas les foules, tant s’en faut.

Pour preuve, les rangs clairsemés de l’assistance lors de la réunion publique d’information à La Rouquette. Pourtant, "nul n’est censé ignorer la loi" a précisé Olivier Martin, premier Adjoint. "Il existe désormais une carte des espaces naturels combustibles pour l’Aveyron et notre commune présente un aléa de feux de forêt fort à très fort. "

Le débroussaillement est une obligation légale depuis 1985, observée jusqu’alors dans les zones à grand risque d’incendie (sud/sud-ouest). En raison du dérèglement climatique, cette obligation concerne désormais l’Aveyron par arrêté préfectoral depuis le 7 janvier 2021.

"Cette année, 2 000 hectares sont partis en fumée sur notre département. Les feux prennent le plus souvent en bordure de route ou de chemin mais peuvent démarrer en forêt. Pour les services d’incendie et de secours, la protection des humains et des biens priment sur tout le reste, d’où l’intérêt notamment de mettre arbres et arbustes à distance de 2 m des ouvertures et de réduire considérablement la strate arbustive à 15 % de la surface totale de l’implantation", a renchéri le maire Thierry Serin.

Autant dire une gageure pour les habitants des lotissements de Bros et Trigodinas, qui ont fait le choix de vivre sous les arbres. Un paradoxe aussi, à l’issue d’un été torride où le mercure avoisinait les 40°, incitant tout un chacun à multiplier les zones d’ombre en végétalisant encore un peu plus.

Les devoirs de l’État et du Département

Tout en admettant leurs responsabilités potentielles vis-à-vis des soldats du feu fortement impactés cet été, les participants n’ont pas manqué de pointer les devoirs de l’État et du département. Quid de la disponibilité de canadairs quand le feu prend en forêt sur une zone inaccessible ? Combien de bornes à incendies pour une commune aussi étendue ? Un inventaire des points d’eau artificiels (piscines, retenues d’eau) a-t-il été dressé à ce jour ? Au-delà des controverses, plane une certitude : il y a la loi… et l’esprit de la loi.

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