Musée Soulages : 30 années d'architecture catalane et cinq nouvelles œuvres à découvrir à Rodez
À partir du samedi 17 décembre et jusqu'au 7 mai, près de 30 années de création et de travaux, des lauréats du Pritzker d’architecture sont visibles au sein de la salle d’exposition temporaire. Dans un même temps, cinq nouveaux tableaux sont désormais exposés.
L’histoire et la matière. Pour sa nouvelle exposition temporaire, le musée Soulages réserve sa salle d’expositions temporaires pour présenter le travail des architectes catalans RCR, lauréats du prix Pritzker, l’équivalent du prix Nobel d’architecture, en 2017.
Par cette rétrospective, le musée souhaite ainsi "rendre hommage à leur histoire singulière", étroitement associée à cet écrin qui accueille aujourd’hui les œuvres de Pierre Soulages. Ramon Vilalta, Carme Pigem et Rafael Aranda, les trois architectes du cabinet, étaient donc présents jeudi 15 décembre matin, afin d’évoquer leur travail lié à leur territoire, la Garrotxa, au nord de la Catalogne, au pied des Pyrénées. Dans leur atelier d’Olot, leurs travaux associent dans un subtil équilibre la tradition et le contemporain. Surtout, leur création reste en accord avec la nature, les paysages alentour. Près de 30 années de création sont ainsi exposées au sein du musée Soulages (maquettes, plans, esquisses, gouaches et vidéos). La scénographie s’appuie sur trois ensembles distincts : le paysage, l’architecture et le design. Aussi, l’exposition est ponctuée d’œuvres qui ont nourri la créativité des RCR. Au total, une centaine de pièces qui permettent d’appréhender un travail où l’on note des similitudes paysagères entre la Catalogne, Rodez, l’Aveyron et l’Occitanie plus largement.
Cinq nouvelles œuvres
Dans un même temps, le musée Soulages a reçu cinq nouvelles œuvres. Cinq dépôts qui se répartissent de 1951, époque des premiers succès internationaux de Pierre Soulages, à 1991 époque des Outrenoir de plus en plus grands et imposants. Il y a trois peintures sur toile et deux sur papier. L’œuvre la plus remarquable est le polyptyque, réalisée en 1982, et déposée au musée par le groupe Orange. Alors que les hommages à Pierre Soulages vont se multiplier dès le début de l’année prochaine, en France et à l’étranger, Benoît Decron, conservateur en chef du musée, a tenu "à ce que cela démarre ici, à Rodez".
Des dépôts qui resteront au minimum trois années. Le plus significatif, selon Benoît Decron, reste celui commandé pour le centre de télécommunications de Dijon, sur les conseils de Serge Lemoine, historien de l’art. "J’avais repéré ce tableau accroché au siège social du groupe Orange, à Paris, en 2013. Son originalité tient dans ses cinq panneaux accolés jouant une alternance de tableaux de type Outrenoir et de tableaux barrés de bandes de couleur", raconte le conservateur en chef du musée. Comme un symbole d’un établissement en perpétuelle évolution, cette rétrospective du travail des architectes catalans, associée à l’accrochage de ces cinq nouvelles toiles, permet d’offrir un autre regard sur l’œuvre de Pierre Soulages et de compléter la compréhension que l’on peut avoir de son travail.
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