Tests anti-Covid imposés aux voyageurs en provenance de Chine : Pékin menace de représailles
Les vingt-sept états de l'Union Européenne planchent sur une action coordonnée.
Pékin a menacé mardi 3 janvier de prendre des "contre-mesures" en guise de représailles, après la décision d’une douzaine de pays d’imposer des tests anti-Covid aux voyageurs en provenance de Chine.
Avec la fin brutale de la politique du “Zéro Covid”, l’Empire du Milieu connaît une explosion des cas provoquant l’inquiétude et la mise en place de mesures de protection dans plusieurs pays. Comme l’Italie ou l’Espagne avant elle en Europe, la France a elle aussi annoncé vendredi qu’elle imposait un test négatif pour les voyageurs au départ de Chine à partir du 1er janvier.
La France "dans son rôle" selon Élisabeth Borne
"La France est dans son rôle" a réaffirmé mardi la Première ministre Élisabeth Borne sur France Info.
Quelques heures plus tard, une "écrasante majorité" des pays de l’Union européenne se sont prononcés pour une généralisation de cette mesure sur le territoire communautaire. Elle sera discutée, ce mercredi, lors d’une réunion destinée à élaborer une réponse coordonnée de l’UE.
Une stratégie qui ne passe pas à Pékin. Le ministère chinois des Affaires étrangères a qualifié mardi 3 janvier ces dispositions de "déraisonnables" et sans "aucun fondement scientifique".
Pour en savoir plus et évaluer les risques, l’OMS a appelé ces derniers jours les autorités sanitaires chinoises à partager des informations précises et en temps réel sur la circulation virale et la situation épidémique, notamment le bilan des hospitalisations, des décès et l’état de la couverture vaccinale.
"Nous sommes prêts à améliorer notre communication avec le monde", a répondu mardi une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. "Mais nous sommes résolument opposés aux tentatives de manipuler la prévention et les mesures de contrôle de l’épidémie dans un but politique, et nous prendrons des mesures adéquates dans différentes situations selon un principe de réciprocité", a-t-elle menacé.
Alors que la sincérité des données épidémiologiques fournies par la Chine depuis le début de l’épidémie fait déjà l’objet de nombreuses réserves (avec un total de moins de 5 300 décès déclarés depuis fin 2019, contre près de 158 000 en France, par exemple), la Commission nationale de la santé chinoise a annoncé fin décembre l’arrêt de la publication des bilans épidémiologiques quotidiens des contaminations et des décès, sans livrer d’explication.
Pékin n’a pas donné suite, non plus, pour l’heure à la proposition de l’Union européenne, prête à lui fournir des vaccins gratuits.
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