Séismes entre la Turquie et la Syrie : des milliers de morts, comment la solidarité s'organise

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  • A Harem en Syrie, les secouristes et les habitants dans les décombres à la recherche de survivants.
    A Harem en Syrie, les secouristes et les habitants dans les décombres à la recherche de survivants. MAXPPP - Anas Alkharboutli
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Les deux tremblements de terre de magnitude 7,8 et 7,5 ont eu lieu en pleine nuit. Le bilan continue de s'alourdir : ce mardi matin, il fait état de plus de 5 000 morts et des milliers de blessés et disparus. La communauté internationale se mobilise.

Plus de 5 000 personnes ont été tuées et des milliers d’autres blessées, dans la nuit de dimanche à lundi, après un puissant tremblement de terre qui a frappé le sud de la Turquie et le nord-ouest de la Syrie voisine.

Le séisme, d’une magnitude 7,8, est le plus important à avoir frappé la Turquie depuis 1999, année où un tremblement de terre de même magnitude avait dévasté Izmit et la région très peuplée de la mer de Marmara, près d’Istanbul, faisant plus de 17 000 victimes. Il a été également ressenti à Chypre et au Liban et suivi plus tard dans la journée d’un autre séisme de magnitude 7,7.

Deuil national de sept jours

L’épicentre se situe dans le district de Pazarcik, dans le sud-est de la Turquie, à 60 km environ à vol d’oiseau de la frontière syrienne. Selon l’institut sismologique américain USGS, le tremblement de terre a eu lieu à 4 h 17 (heure locale) à une profondeur d’environ 17,9 km.

Selon le président Recep Tayyip Erdogan, le bilan s’élève à près de 9 000 blessés et de 2 818 bâtiments effondrés, soit "la pire catastrophe depuis 1939" pour son pays. Erdogan a également précisé que 45 pays, dont la France, avaient proposé leur aide pour les opérations de recherche et de sauvetage. Le président turc a décrété un deuil national de sept jours. Les drapeaux ont été mis en berne jusqu’à dimanche 12 février et toutes les compétitions sportives ont été suspendues "jusqu’à nouvel ordre".

Le dernier bilan fourni par le vice-président turc Fuat Oktay, ce mardi 7 février en milieu de matinée, parle de 3 419 morts dans son pays.

Au moins 1 602 personnes tuées et des milliers d'autres blessées en Syrie

Des images en direct de la télévision publique turque TRT ont montré l’effondrement d’un bâtiment dans la province méridionale d’Adana après le deuxième séisme. Il n’était pas immédiatement clair si le bâtiment avait été évacué.

En Syrie, des médias officiels ont déclaré, ce mardi 7 février, qu’au moins 1 602 personnes avaient été tuées et des milliers d'autres blessées. Dans le nord-ouest de la Syrie, tenu par les rebelles et proche de l’épicentre, 790 morts et 2 200 blessés sont à déplorer, mais les secouristes ont prévenu : le bilan devrait "augmenter de façon dramatique".

Les secouristes à la recherche de survivants

À Diyarbakir, les journalistes de Reuters ont vu des dizaines de secouristes fouiller dans les décombres d’un bâtiment effondré à la recherche de survivants. "Nous nous sommes réveillés avec un grand bruit et de fortes secousses. Il y a eu deux répliques juste après", a déclaré Meryem, 29 ans, originaire de la ville de Kahramanmaras, dans le sud-est de la Turquie, près de l’épicentre.

Des images diffusées par CNNTürk ont montré que le château historique de Gaziantep, proche de la frontière avec la Syrie, avait été gravement endommagé. D’autres images circulant sur Twitter ont montré deux bâtiments s’effondrant l’un après l’autre à Alep, en Syrie. Deux habitants de la ville, déjà fortement endommagée par les années de guerre civile, ont déclaré que les bâtiments étaient tombés dans les heures qui ont suivi le séisme.

"C’était comme l’Apocalypse"

"C’était comme l’apocalypse", a déclaré un habitant de la ville syrienne d’Atareb, Abdoul Salam al Mahmoud, contacté par Reuters. Dans la capitale syrienne Damas, de même que dans la capitale libanaise Beyrouth, des habitants ont fui à pied ou en voiture par crainte de l’effondrement de leurs immeubles, ont déclaré des témoins. Le président syrien Bachar al Assad a tenu une réunion d’urgence pour examiner les dégâts en Syrie et discuter des prochaines étapes, a indiqué son bureau.

Damas a sollicité l’aide d’Israël qui va la lui accorder, a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. À Chypre, où les secousses ont également été ressenties, aucun dégât n’a pour l’heure été signalé par les autorités. De son côté, l’Italie a levé l’alerte au tsunami qu’elle avait un temps déclenchée.

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