Blocage des raffineries : pourquoi le risque de pénurie de carburant est moins grand qu'en automne 2022 ?

Plusieurs secteurs ont annoncé le début d'une grève reconductible à partir de ce mardi 7 mars 2023 pour exiger le retrait du projet de réforme des retraites. La CGT-Chimie a assuré que les expéditions de carburant étaient bloquées dans "toutes les raffineries" en France, touchant les sites de TotalEnergies, Esso-ExxonMobil ou encore Petroineos. En revanche, la production de carburant n'est pas à l'arrêt, elle ne peut juste pas sortir des raffineries.

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Une situation qui n'est pas comparable à celle d'octobre 2022, où la mobilisation des salariés de l'énergie avait entraîné des difficultés d'approvisionnement dans de nombreuses stations-service du pays pendant plusieurs semaines. Cette fois-ci, les stocks sont là. "Cela fait maintenant un certain nombre de semaines que nous stockons du carburant tout au long de la chaîne logistique. Nous avons aujourd'hui trois à quatre mois de stock", assure Olivier Gantois, président de l'Ufip Energies et mobilités, à Franceinfo.

La pénurie avait également été, en partie, due à la ruée vers les stations-service à l'annonce des remises carburant du gouvernement et de TotalEnergies.

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Surtout pas de ruée vers les stations-service

Un représentant de l'Union française des industries pétrolières Energie et Mobilités confirme également à La Dépêche du Midi que "nous ne sommes pas dans la même situation qu'en octobre dernier, même si certaines stations-service sont en rupture". TotalEnergies a été également déclaré posséder un "niveau élevé" de stocks en dépôts.

Sur BFMTV, le président "distributeurs de carburants" au syndicat Mobilians, Francis Pousse, explique que malgré ce qui est à l'arrêt pour l'instant, "c'est uniquement la partie expédition dans les 200 dépôts de France". Ces mêmes dépôts qui "avaient pris leurs dispositions depuis quelques jours et sont théoriquement pleins".

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Pour autant, un risque de pénurie existe si la grève dans les raffineries se poursuit pendant plusieurs semaines, mais surtout si les automobilistes déclenchent une nouvelle ruée vers les stations. Les usagers de la route sont invités à faire leur plein normalement en cette période de mobilisation.