Aveyron : à Saint-André-de-Vézines, l’histoire de La Roujarie est à restaurer

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Publié le
Centre Presse

"Patrimoine de chacun est patrimoine pour tous". Le patrimoine bâti, présenté aujourd’hui par la Fondation du patrimoine, concerne la ferme-hameau de La Roujarie située au sein de la commune de Saint-André-de-Vézines. Datant du début du XVIIe siècle, le bâti a ainsi souffert du poids des années. Propriétaire depuis 1983, la famille de Vaugelas, dont le flambeau a été repris par les trois sœurs Victoire, Dauphine et Hortense, a entrepris plusieurs restaurations. Et notamment la dernière en date avec une toiture en lauzes calcaires locales pour laquelle un appel aux dons a été lancé.

Voici l’histoire d’un hameau caussenard au caractère rural et typique, construit au début du XVIIe siècle, qui n’a aujourd’hui qu’une obsession : continuer à traverser les siècles à venir !

Au cœur du Parc naturel régional des Grands Causses, lové dans un écrin de verdure, La Roujarie surgit avec toute sa noblesse d’une imposante simplicité. Située au sein de la commune de Saint-André-de-Vézines, cette ferme-hameau est un bâti emblématique et identitaire du Causse noir, dans le sud de l’Aveyron, localisé à moins de 500 mètres du célèbre prieuré roman de Saint-Jean-de-Balmes, classé au titre des monuments historiques.

Jusqu’à la première moitié du XXe siècle, plusieurs familles y vivaient du travail de la terre et de l’élevage des brebis, avant de quitter ce lieu pour rejoindre les villages avoisinants. L’endroit fut ensuite assez peu habité, jusqu’à ce que la famille de Vaugelas l’acquière en 1983. Dès lors, au rythme des vacances scolaires, parents et enfants tentent de rendre au hameau toute sa superbe en débroussaillant les abords, en nettoyant les toits existants, en refaisant la menuiserie, en y acheminant l’eau pour faciliter la vie quotidienne, en restaurant entièrement l’un des toits de la propriété grâce aux subsides d’un film qui aura son succès national, en aménageant modestement l’intérieur pour y accueillir les amis de passage interpellés par la beauté austère de cet ensemble architectural sans pareil.

Et jamais ce lieu splendide, aujourd’hui encore sans électricité, n’a cessé d’être protégé par les natifs du pays et amoureux des vieilles pierres.

Le projet

Tous les bâtiments, maisons d’habitations comme bergeries et granges agricoles, sont exclusivement construits en pierres, avec des voûtes et des toits de lauzes calcaires ; cette technique ancestrale ne mobilise ainsi aucune charpente en bois. La robustesse et la longévité caractérisent ce type de toiture, mais cette longévité exceptionnelle n’est pas éternelle et plusieurs bâtiments nécessitent aujourd’hui une restauration importante et urgente.

Depuis que la couverture de la grande bergerie s’est effondrée il y a quelques années, la priorité est de rénover à l’identique la toiture de la maison adjacente qui est l’habitation principale.

Cette restauration en lauzes calcaires locales concerne environ 214 m2 de toiture (photo ci-dessus à droite). Cela est bien le plus gros chantier de la propriété mais également le plus urgent, avant d’isoler par la suite l’ensemble du hameau des infiltrations d’eau récurrentes. Cette rénovation sera effectuée de manière qualitative et durable, dans le respect de la haute tradition grâce au savoir-faire d’un artisan lauzier couvreur reconnu notamment par la Fondation du patrimoine.

C’est aujourd’hui un projet de grande ampleur porté par trois jeunes femmes dans leur trentaine (Victoire, Dauphine et Hortense de Vaugelas), sœurs et gardiennes de ce lieu singulier et unique, qui ont fait le choix de poursuivre ainsi une œuvre familiale entreprise avec passion il y a près de quarante ans. Leur but est de sauvegarder ce patrimoine témoin de l’histoire et de l’architecture locales afin de lui faire traverser le XXIe siècle et demeurer bien au-delà̀.

L’appel aux dons

De tels travaux sont particulièrement onéreux en raison du coût conséquent de ce précieux matériau du terroir qu’est la lauze calcaire et dont la pose nécessite un savoir-faire spécifique. C’est pourquoi une levée de fonds a été mise en place avec le soutien de la Fondation du patrimoine qui a labellisé en décembre 2022 le projet de rénovation de la couverture principale de cette ferme-hameau.

Aussitôt, les premiers donateurs ont su encourager l’effort de ces trois sœurs, tous convaincus que l’avenir de La Roujarie, du haut de ses quatre cents ans, doit être préservé.

Dans le cadre de cette levée de fonds (www.fondation-patrimoine.org/les-projets/vincent-de-vaugelas-saint-andre-de-vezines), chaque soutien financier compte même le plus petit. Les dons pour la sauvegarde du patrimoine de proximité sont défiscalisables à 66 % pour les personnes physiques. Les entreprises locales sont également encouragées fiscalement à apporter leur pierre à l’édifice. Et, comme pour tout projet d’envergure et de longue haleine, il est essentiel de parler de ce projet à l’entourage et au-delà des frontières de l’Aveyron et de l’Occitanie, tout en rejoignant la page Facebook et le compte Instagram de "La Roujarie", et en partageant les posts publiés.

Le début des travaux est prévu au printemps 2024 et de nombreux mètres carrés de toiture sont encore à financer.

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