Droit de retrait à La Poste : l’aventure prud’homale continue, en Aveyron

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  • La prochaine étape, désormais, sera la très attendue audience de jugement, le 1er juin 2023 à 9 heures.
    La prochaine étape, désormais, sera la très attendue audience de jugement, le 1er juin 2023 à 9 heures.
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Xavier Buisson

Saisi depuis trois ans après le droit de retrait exercé par 28 postiers, le conseil des Prud’hommes se prononcera finalement le 1er juin 2023. Après une nouvelle audience jugée "stérile" par les postiers, jeudi 9 mars à Rodez.

L’histoire commence en mai 2020, durant la première période de confinement. S’estimant exposés à des "risques psychosociaux", 28 postiers des centres d’Aubin, Anglars et Capdenac font valoir leur droit de retrait face aux "horaires et conditions de travail inédites" mises en place par La Poste, comme le résume Laurence Cahors, secrétaire départementale CGT FAPT 12. La justice invalide alors ce nouveau mode de fonctionnement et la Direccte Occitanie reconnaît une "mise en danger des agents".

Les salaires des vingt-huit agents ont "pour autant été retenus", poursuit la syndicaliste ; ils saisissent donc en référé du conseil des Prud’hommes le 20 juillet 2020. L’audience a lieu le 24 septembre, une décision est attendue pour le 5 novembre, mais il n’en sera rien. Sans réponse, les postiers s’adressent au procureur de la République et au premier président de la Cour d’appel de Montpellier le 22 janvier 2021. "Quelques jours après ils auront enfin connaissance que les juges ne statueront pas sur ce dossier en référé considérant qu’il y a une contestation sérieuse de l’employeur", raconte Laurence Cahors.

Une centaine de personnes devant le tribunal

C’est donc sur le fond que les postiers s’en remettent une nouvelle fois à la justice et après une première audience qu’ils jugent "stérile" le 9 novembre (une étape de "mise en état"), ils s’attendaient à une réponse plus concrète ce jeudi 9 mars 2023. Il n’a finalement été question que d’une nouvelle audience de conciliation, au grand regret des agents concernés et de leurs soutiens, puisqu’une centaine de personnes étaient rassemblées devant le palais de justice pour cette occasion.

La prochaine étape, désormais, sera la très attendue audience de jugement, le 1er juin prochain à 9 heures.

Avec à la clé, peut-être, une réponse pour ces salariés qui "attendent depuis des mois de faire valoir leurs droits et récupérer leur salaire", conclut Laurence Cahors.

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