Meurtre de Villefranche-de-Rouergue : pourquoi il y aura un nouveau procès

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  • Me Renaud Angles et Me Cédric Galandrin défendaient les deux accusés.
    Me Renaud Angles et Me Cédric Galandrin défendaient les deux accusés. Centre Presse Aveyron - M.R.
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Deux Roumains avaient écopé de 25 et 20 ans de réclusion devant la cour d'assises de l'Aveyron, en février dernier. 

Constantin Rostas et Emil Darius Dancso comparaîtront de nouveau devant une cour d'assises pour le meurtre de Bernard Foursac, en 2019 à Villefranche-de-Rouergue. Ce père de famille et son gendre, de nationalité roumaine, avaient écopé respectivement de 20 et 25 ans de réclusion en première instance, au mois de février dernier devant le jury aveyronnais.

Le plus jeune du duo, condamné le plus lourdement, a interjeté appel de cette décision. Le parquet a suivi. Ce qui fait que les deux hommes devront de nouveau s'expliquer, cette fois devant une cour d'appel de la juridiction : Montpellier, Nîmes ou Perpignan.

Diverses versions

En février, après trois jours de débats, la cour d'assises de l'Aveyron avait condamné les deux hommes pour ce meurtre, particulièrement sanglant, tout en retenant des actes de torture et de barbarie. Le corps sans vie et roué de coups de Bernard Foursac, 67 ans, avait été retrouvé dans son appartement de Villefranche-de-Rouergue dans la nuit du 21 au 22 juillet 2019. Rapidement, Constantin Rostas et Emil Darius Dancso avaient été appréhendés dans la rue. Ces derniers avaient passé la soirée en compagnie de la victime, qui avait pour habitude de recueillir chez lui des personnes faisant la manche dans la sous-préfecture. Quant à savoir pourquoi la soirée a dégénéré, les deux hommes ont respectivement livré des versions différentes. Le plus âgé a indiqué qu'il avait repoussé la victime après des avances sexuelles de sa part. Il a reconnu "sa participation" dans le meurtre et les innombrables coups donnés, le rapport du médecin légiste est long de sept pages !

Face à la cour, le plus jeune, lui, s'était dit spectateur de la scène. Comme terrorisé par son beau-père. "Une version contredite par les éléments matériels", avait appuyé l'accusation. Elle aura l'occasion de rappeler cela lors d'un nouveau procès. Les deux hommes, originaires de la même communauté "rom" et qui ne s'adressent plus la parole, avaient également écopé d'une interdiction à vie de territoire français. 

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