Quésaco : le "worry burn-out", un épuisement émotionnel qui s'étend au-delà de la sphère professionnelle

  • "Worry burn-out" : un terme relativement nouveau qui illustre un sentiment général d’anxiété étroitement lié aux multiples crises auxquelles le monde est confronté depuis ces dernières années.
    "Worry burn-out" : un terme relativement nouveau qui illustre un sentiment général d’anxiété étroitement lié aux multiples crises auxquelles le monde est confronté depuis ces dernières années. Drazen Zigic / Getty Images
Publié le
ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - Vous vous sentez assailli par un état d’anxiété sans que cela soit lié directement à votre travail ? Vous souffrez peut-être de ce que les psys qualifient de "worry burn-out". On vous explique de quoi il s'agit.

"Worry burn-out" : un terme relativement nouveau qui illustre un sentiment général d’anxiété étroitement lié aux multiples crises auxquelles le monde est confronté depuis ces dernières années : urgence climatique, pandémie, guerres, inflation…. Comme son nom l’indique, ce phénomène présente des symptômes similaires à celui de l’épuisement professionnel, à l’exception près qu’il s’illustre en dehors de la sphère du travail. Irritabilité, insomnies, troubles digestifs, perte de motivation, état de fatigue constant… Les signes sont multiples et ne doivent pas être pris à la légère s’ils persistent sur le long terme, alertent les professionnels.

Les causes sont, elles aussi, nombreuses et peuvent se manifester par un phénomène d’accumulation. On peut par exemple se sentir anxieux en lisant les actualités, ce qui peut se traduire par une attitude de rejet, en l’occurrence arrêter de s’informer (ou au contraire tomber dans la surconsommation de médias). Le fait de ne plus suivre les actualités est devenu tellement courant qu’il a donné un nom à un autre phénomène spécifique : le "relief of missing out" (ROMO), c’est-à-dire le soulagement de rater un événement ou une information.

Mais le worry burn-out ne concerne pas uniquement les événements mondiaux : il peut aussi se manifester dans notre vie personnelle, en particulier si l’on accumule les soucis, que ce soit à la maison, au sein de notre couple, de nos relations familiales et/ou au travail. Il s’avère d’autant plus difficile à maitriser et à prévenir qu’il peut se manifester sans crier gare, y compris lors des moments de joie et de détente.

Caler un "créneau d'inquiétude dans sa journée"

Si vous vous reconnaissez dans une ou plusieurs de ces situations décrites ci-dessus et que vous pensez être touché par le worry burn-out, la première des choses est de ne pas s'isoler. Partager votre ressenti autour de vous : avec vos amis, vos collègues, votre partenaire, les membres de votre famille... Vous pouvez également, si vous en ressentez le besoin, vous tourner vers un professionnel. De plus en plus de psychiatres et de psychologues proposent d'ailleurs des thérapies spécifiquement axées autour de la souffrance au travail, des troubles mentaux post-Covid ou encore de l’éco-anxiété.

Martin Preston, spécialiste des addictions, délivre un conseil étonnant : celui de se réserver un "créneau d’inquiétude" au cours de sa journée. "Lorsque des pensées anxieuses surgissent en dehors de ce créneau, vous pouvez mentalement appuyer sur pause et les reporter à plus tard", explique ce dernier au média Stylist UK.

Vous pouvez également intégrer plusieurs pratiques dans votre quotidien, que ce soit la méditation, l'activité sportive ou encore tenir un journal dans lequel vous couchez vos émotions sur le papier, qu'elles soient positives ou négatives. Un contact régulier avec la nature est également un excellent rempart au stress. Sachez d'ailleurs que, dans certains pays, les médecins prescrivent des bains de nature à leurs patients !

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?