Qui veut de l'écriture inclusive ?

  • En France, les femmes sont plus favorables à l'écriture inclusive que les hommes.
    En France, les femmes sont plus favorables à l'écriture inclusive que les hommes. fizkes / Shutterstock
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ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - "Wokisme" ou simple recherche d'une égalité ? L'écriture inclusive divise. Plus adoptée par les jeunes que les anciennes générations, l'utilisation du point médian sépare les Français. Mais alors quels sont ceux prêts à utiliser l'écriture inclusive ?

C'est le sujet qui suscite la polémique en France. Des bancs de l'Assemblée aux salles de rédaction dans la presse et dans les rangs des universités, l'écriture inclusive fait débat. l'Ifop a voulu se pencher sur le rapport des Français face à l'écriture inclusive dans son enquête* sur l'écriture manuscrite. Si 51% de la population française est favorable à l'utilisation du point médian dans les documents administratifs, ce sont les femmes (59%) qui partagent le plus cette idée par rapport aux hommes (42%). 48% des Français et des Françaises y sont favorables dans les médias et lors des examens des étudiants dans l'enseignement supérieur, tandis que 49% le sont dans le cadre d'échanges professionnels et privés. Là encore, les femmes sont les plus enclines à adopter l'écriture inclusive. 53% des femmes y sont favorables, contre 44% des hommes, pour les échanges amicaux et 56%, contre 42% des hommes, pour les échanges professionnels.

Sans surprise, l'étude a démontré une différence selon les générations. 63% des 18-34 ans se déclarent en faveur de l'usage du point médian par les administrations, contre 36% des plus de 65 ans.

Le sujet s'est imposé sur la scène politique, séduisant plus facilement les électeurs de gauche : "plus de 6 électeurs sur 10 de Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle de 2020 se prononçant pour son emploi dans tous les items qui leur sont proposés", explique l'enquête. Les électeurs d'Eric Zemmour y sont quant à eux le plus opposé. Ils sont 16% à être favorables à l'écriture inclusive dans les documents officiels et les médias et seulement 14% dans les examens de l'enseignement supérieur, dans les échanges privés et professionnels. Si 51% des Français sont pour l'utilisation de l'écriture inclusive, ils sont 29% à l'avoir déjà utilisée. On retrouve là encore une fracture entre les générations avec 49% d'utilisation chez les 18-24 ans et seulement 24% des 65 ans et plus.

*Étude IFOP pour Otypo réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 15 au 16 mai 2023 auprès d’un échantillon de 1 003 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

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