Effectifs, silence radio, logique comptable : que se passe-t-il à la Maison départementale des solidarités de Decazeville ?

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  • Les agents de Maison  des solidarités en grève  ce mardi 20 juin.
    Les agents de Maison des solidarités en grève ce mardi 20 juin.
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Centre Presse

Les agents de la Maison des solidarités départementales de Decazeville se sont mis en grève, pour la 3e fois en quatre mois. Au cœur de leurs revendications : des moyens humains et financiers.

La colère était bien palpable. Après des mouvements de grèves organisés les 14 mars et 20 avril derniers, les agents de la Maison des solidarités ont décidé de remettre le couvert ce mardi 20 juin.

Ils dénoncent, toujours avec force, un manque de moyens et le silence de l’institution. Un silence qui disent-ils, "est une forme de mépris".

43 enfants sur liste d’attente

"La grève organisée le 14 mars dernier nous a permis de rencontrer la directrice générale adjointe en charge du social", disent-ils. Une rencontre jugée "inutile" par les agents qui avouent ressentir tout à la fois "de la colère, de l’incompréhension et de l’inutilité". La réponse apportée, "la seule", glissent les agents, c’est la venue d’un travailleur social en renfort au sein du service de l’aide à l’enfance le 1er juillet et pour une durée de six mois. "Lorsqu’un signalement est fait, une équipe spécialisée va évaluer la situation de l’enfant. En 2022, les trois professionnelles ont traité quelque 434 informations préoccupantes. Les délais permettant d’assurer un accompagnement s’allongent inévitablement pour arriver aujourd’hui à 15 mois d’attente. En ce début d’année, 43 enfants sont sur liste d’attente", témoignent les agents.

Une situation inquiétante "que l’institution connaît pourtant ; aujourd’hui, après les mouvements de grève, on parle même de retour de bâton, l’objectif étant de faire baisser à tout prix les chiffres", expliquent les agents sociaux. Et d’ajouter : "Aujourd’hui, les chiffres priment sur le sens du travail".

Expérimentation de France Travail

À cette colère s’ajoute également l’expérimentation, sur le bassin decazevillois, du dispositif France Travail qui prévoit de conditionner le versement de l’allocation à "15 à 20 heures d’activité" par semaine. "Les assistantes sociales refusent de se rendre complices d’un tel dispositif de contrôle social auprès du public fragile que nous accompagnons", dénoncent-elles avec conviction. "Afin de travailler dans de bonnes conditions, les agents ont besoin de voir l’attribution de la prime Segur pour les agents de la filière administrative, la création d’un poste de sage-femme à temps complet, deux postes de référent à l’Ase, la création d’un poste d’IE et d’adjoint protection de l’enfance. Trois postes de techniciens d’intervention social et familial, un poste de psychologue et six postes de travailleurs sociaux qualifiés à l’aune de France Travail et enfin l’attribution d’un véhicule supplémentaire pour le service d’allocation personnalisée Autonomie", concluent les agents.

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