Papillomavirus : vaccination des élèves dans les collèges à la rentrée, comment ça va se dérouler ?
Voici qui va pouvoir se faire vacciner, et comment cela va se passer pour nos collégiens à la rentrée de septembre 2023.
Une campagne de vaccination va concerner les élèves en classe de 5ème à la rentrée 2023 pour assurer une meilleure protection contre les cancers liés aux papillomavirus. À noter que le vaccin sera administré sur la base du volontariat et qu'un accord parental sera nécessaire.
En Occitanie, la campagne concernera ses 584 collèges publics comme privés. Des équipes mobiles de vaccination interviendront directement dans l'établissement. "L'objectif est de réaliser le schéma complet de la vaccination HPV (2 injections à intervalle d’au moins 6 mois) sur une même année scolaire pour au moins 30 % des adolescents ciblés,soit un effectif potentiel de 21 000 collégiens en Occitanie", espère l'Agence régionale de santé (ARS).
Si "l'augmentation de la couverture vaccinale des filles reste la priorité au regard du poids que fait encore peser le cancer du col de l'utérus sur la mortalité", l'ARS Occitanie souhaite viser aussi un maximum d'hommes afin de "freiner la transmission au sein de la population générale" et pour mieux protéger les femmes non vaccinées.
4 600 cancers par an chez les femmes, 1 800 chez les hommes
Les papillomavirus humains (ou HPV : Human Papilloma Virus) concernent 80 % des hommes et des femmes à un moment de leur vie, généralement au tout début de la vie sexuelle. Ces infections disparaissent la plupart du temps en un ou deux ans, dans 10 % des cas elles peuvent évoluer vers un cancer (col de l'utérus, vagin, vulve, anus, pénis, sphère ORL).
Chaque année, 4 600 nouveaux cas de cancer sont détectés chez les femmes. L'ARS rappelle que "100 % des cancers du col de l'utérus sont dus aux infections liées aux HPV". Chez les hommes, 1 800 nouveaux cas de cancer sont recensés chaque année.
La couverture vaccinale encore insuffisante
La vaccination contre les HPV est recommandée chez les jeunes de 11 à 14 ans depuis 2007, en France, et depuis 2021 pour les hommes. "Faire vacciner son enfant dès 11 ans, c’est garantir une plus grande efficacité du vaccin. C’est une vaccination préventive : il est nécessaire de protéger les adolescents avant qu’ils ne soient infectés", insiste l'ARS.
Mais la couverture vaccinale reste très insuffisante en France. En Occitanie, 45 % des filles de 15 ans ont reçu au moins une dose du vaccin, 40 % des filles de 16 ans ont reçu deux doses. Pour les garçons de 15 ans, ils ne sont que 12 % à avoir reçu au moins une injection.
Pour posséder un schéma vaccinal complet, il est impératif d'avoir reçu deux doses entre 11 et 14 ans, ou alors trois doses entre 15 et 19 ans. "La couverture vaccinale progresse (+ 13 points pour les filles depuis 2019) mais elle reste très inférieure à l’objectif fixé par la stratégie décennale de lutte contre le cancer : plus de 80% de couverture vaccinale d’ici 2030".
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