Éric Naudan partage sa vie entre Paris et Espalion, berceau de sa famille

Abonnés
  • Éric Naudan devant la cave où sont conservés les cigares qui séduisent de nombreux amateurs.
    Éric Naudan devant la cave où sont conservés les cigares qui séduisent de nombreux amateurs. Emmanuel Pons
Publié le
A Paris, Emmanuel Pons

Originaire d’Espalion, Éric Naudan a délaissé la brasserie familiale pour tenir un bureau de tabac, dans le Ier arrondissement de la capitale, afin de pouvoir consacrer plus de temps à ses enfants.

Laguiole à la ceinture, Éric Naudan revendique ses racines aveyronnaises, lui qui est pourtant né il y a cinquante ans dans le Ier arrondissement de la capitale. Mais dont les enfants – Manon, Lilou et Tom, respectivement 18, 16 et 14 ans – habitent toujours en Aveyron, chez son ex-femme. C’est d’ailleurs pour les voir plus souvent qu’il a choisi, plutôt que la brasserie familiale qui demande une présence de tous les instants, de tenir une boutique de tabac et cadeaux, idéalement située sur les quais du Louvre, un quartier très touristique. Et quand il redescend au pays, c’est à Espalion qu’il les retrouve, dans la maison qui appartenait à son grand-père.

Plus de vingt ans dans la restauration

Issu d’une famille de restaurateurs – son jeune frère a pris la suite de leur père au Café des Arts voisin – Éric Naudan, le bac en poche, entre à l’École de Paris des métiers de la table (EMPT) avant le lycée Saint-Pierre, à Brunoy dans l’Essonne, où il obtient un BTS hôtellerie-restauration avec mention. Suit une année de service militaire à Paris. "J’étais chauffeur d’autorité, je n’ai jamais porté le treillis. C’était plutôt la cravate." Débute ensuite sa carrière dans la restauration. "Comme tous les fils de patron, j’ai fait mes preuves ailleurs que dans l’affaire familiale, explique-t-il. Pendant deux ans, j’ai pris la gérance du News, en face du cimetière du Père Lachaise, dans le XXe. Un établissement un peu dur à tenir. Le soir, à partir de 22 heures, ça devenait un peu chaud." Le jeune homme intègre ensuite le Corona – rebaptisé depuis Café des Arts. "J’y ai travaillé une vingtaine d’années avant de laisser le bébé à mon frère Damien."

Espalion, le refuge familial

Et donc de s’installer dans le tabac, à deux pas de là. "Ça me laisse plus de liberté pour voir mes enfants en Aveyron, confirme-t-il. On est restés très proches, malgré le divorce. Je suis très fier d’eux."

Éric Naudan effectue donc de fréquents allers-retours entre Paris et Espalion. "C’est pour moi comme un retour aux sources, un refuge familial. Je suis très attaché à la maison de mon grand-père." Ce grand-père, René qui a été pour le jeune Éric un "exemple", un "confident".

À la capitale, il cultive aussi activement le lien avec ses racines, au sein de Lou Bailero, la bourrée de Paris. "Avec les copains, on se retrouve tous les étés en Aveyron". Et de l’Aveyron il ne manque jamais de ramener une belle miche de Saint-Côme, cuite au feu de bois. Et de la charcuterie de la Drosera. Jamais vraiment loin de ce Rouergue où il retrouve ses racines familiales…

Amateurs de cigares

"Aujourd’hui, dans un bureau de tabac, on propose de nombreux services, note Éric Naudan. On peut payer ses impôts, ses PV, jouer avec la Française des Jeux. Et les fumeurs ne sont plus les mêmes. Je travaille avec un club de cigares réservé aux femmes. Et j’organise même des soirées de dégustation pour mes clients. Il y a une nouvelle génération de fumeurs de cigares. J’ai ici une grosse clientèle d’amateurs. C’est un milieu qui m’a toujours épaté."

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?