Mondiaux de natation : Pauline Mahieu bat le record de France de Manaudou, le Toulousain Léon Marchand pulvérise le record du monde de Phelps

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  • Les Français Pauline Mahieu et Louis Marchand font des étincelles au Japon.
    Les Français Pauline Mahieu et Louis Marchand font des étincelles au Japon. Photos - MAXPPP
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Centre Presse Aveyron avec Reuters

La Française Pauline Mahieu s'est qualifiée pour la finale du 100 m dos dimanche aux Mondiaux de Fukuoka (Japon), en battant le record de France de Laure Manaudou.

 Avec un temps impressionnant de 59 sec 30/100, la nageuse de 24 ans a effacé des tablettes le record de la légende de la natation française, Laure Manaudou, qui le tenait depuis mars 2008 (59 sec 50).

"C'est la course dont je rêvais"

"C'est fait !", s'est félicité Mahieu qui tournait autour du record depuis plusieurs mois. "C'est la course dont je rêvais."

"Quand j'étais jeune, on n'a pas arrêté de me comparer à Laure Manaudou parce qu'on faisait les records au même âge, alors que pour le coup, je n'ai pas du tout sa carrière!", a-t-elle déclaré. "Mais j'en ai toujours rêvé."

"J'avais confiance en moi"

"J'avais vraiment confiance en moi et je n'ai pas arrêté de me répéter que je rêvais d'être là depuis des années, j'ai juste voulu prendre du plaisir", a-t-elle ajouté. Mahieu, qui participe à ses premiers Mondiaux à 24 ans, signe ainsi le cinquième temps des demi-finales et tentera de décrocher une première médaille planétaire mardi. 

La veille, dimanche 23 juillet, le Toulousain Léon Marchand, prodige français de la natation a frappé un grand coup en pulvérisant le dernier record du monde de Michael Phelps dimanche aux Mondiaux de Fukuoka, où l'Australienne Ariarne Titmus a balayé ses rivales du 400 m nage libre.

"Je m'entraîne tous les jours pour ça"

Marchand a réalisé un temps de 4 min 02 sec 50 pour conserver son titre sur 400 m quatre nages, à un an des Jeux olympiques de Paris. "C'est excellent, je m'entraîne tous les jours pour ça. Là je pète mon temps de deux secondes, je fais le record donc c'est génial", a déclaré Marchand, après avoir signé un temps stratosphérique de 4 min 2 sec 50/100, une seconde et trois dixièmes de moins que le chrono de la légende américaine Michael Phelps.

Record personnel amélioré de 2 secondes

Le Français de 21 ans améliore son record personnel de deux secondes et efface le dernier record du monde individuel encore en vigueur de Phelps, présent à Fukuoka pour la télévision américaine. Il s'agissait du plus vieux record de la natation mondiale. "C'était fou ! Le temps est fou !", a-t-il savouré avant de recevoir sa médaille d'or, justement des mains de l'homme aux 23 titres olympiques avec qui il partage le même entraîneur, l'Américain Bob Bowman.

Bataille royale sur 400 m

Comme l'an dernier, le Français a devancé l'Américain Carson Foster, 21 ans comme lui. Alors qu'il avait distancé son dauphin de deux secondes l'an dernier, il l'a cette fois précédé de plus de quatre secondes. Le Japonais Daiya Seto a pris la troisième place juste devant l'Américain Chase Kalisz, champion olympique à Tokyo il y a deux ans et partenaire d'entraînement du Français depuis cette saison.

Ses adversaires étaient prévenus puisqu'en arrivant au Japon, il détenait déjà la meilleure performance mondiale de l'année (4 min 07 sec 80/100), un temps établi lors des Championnats de France alors qu'il était seulement à 50% de sa forme selon son coach. Au cours de la semaine, Marchand tentera également de conserver son titre sur 200 m quatre nages et de faire encore mieux que sa médaille d'argent de l'an dernier sur 200 m papillon.

La première soirée de compétition a par ailleurs été marquée par une bataille de haut niveau en finale du 400 m nage libre féminin. La course était l'une des plus attendues de la semaine puisqu'elle voyait s'affronter l'Américaine Katie Ledecky, championne du monde en titre, l'Australienne Ariarne Titmus, qui détient la couronne olympique, et la jeune Canadienne Summer McIntosh, 16 ans et détentrice du record du monde.

"En plein essor"

Au final, il n'y a pas vraiment eu match. L'Australienne s'est imposée assez loin devant, récupérant au passage le record du monde que McIntosh lui avait chipé en mars avec une nouvelle marque de 3 min 55 sec 38/100. "J'étais impatiente de nager cette course. Je n'ai pas vraiment affronté les meilleures du monde depuis les JO. Katie, Summer et moi, on se bat toujours avec acharnement. Je suis heureuse que nous ayons pu faire le spectacle. Le sport féminin est en plein essor. Je me sens vraiment privilégiée d'en faire partie", a réagi l'Australienne.

Titmus a devancé Ledecky qui décroche sa 23e médaille mondiale mais qui devra encore patienter pour s'offrir un 20e titre. "Je ne peux pas vraiment me plaindre", a déclaré l'Américaine de 26 ans. "Je pensais qu'Ariarne et Summer seraient rapides et je voulais donc rester en contact avec elles.

Elle a ajouté : "On pouvait voir le record du monde arriver". McIntosh en revanche a craqué en fin de course, se faisant souffler le bronze par la Néo-Zélandaise Erika Fairweather. Au cours d'une soirée réussie pour l'Australie, sacrée chez les hommes et chez les femmes sur 4x100m, Sam Short a remporté le 400 m nage libre masculin, devançant le champion olympique tunisien Ahmed Hafnaoui. Le jeune homme de 19 ans était sur le point de battre le record du monde à la marque des 300 mètres, mais il a finalement échoué pour 0,61 sec.

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