Conques-en-Rouergue. Aveyron : le chantier de l’abbatiale de Conques prend de la hauteur

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  • Les couvreurs travaillent à la réfection de la toiture de l’abbatiale sous l’œil du maire Bernard Lefebvre et des frères prémontrés.
    Les couvreurs travaillent à la réfection de la toiture de l’abbatiale sous l’œil du maire Bernard Lefebvre et des frères prémontrés. Photos Ph.H.
  • Le chantier de l’abbatiale prend de la hauteur
    Le chantier de l’abbatiale prend de la hauteur
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Centre Presse Aveyron

Depuis environ six mois, la toiture de l’édifice classé au patrimoine mondial de l’Unesco subit d’importants travaux de réfections afin de préserver l’ensemble de l’abbatiale qui souffrait des infiltrations d’eau.

Le choc des marteaux résonne dans le village de Conques, alors que les ouvriers perchés sur le toit de l’abbatiale façonnent les ardoises qui viendront recouvrir l’édifice inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1998, tandis que les touristes admirent son architecture, plusieurs dizaines de mètres plus bas.

Depuis six mois, ce chantier de restauration des charpentes et de réfections des couvertes a d’abord nécessité "d’enlever la toiture ancienne, en en ardoise et lauze, très endommagée et qui laissait l’eau s’infiltrer dans les charpentes. Il n’y avait pas eu de travaux sur cette partie depuis 150 ans environ. Les jours de grandes pluies, des seaux étaient disposés pour recueillir l’eau qui s’écoulait. Et ils se remplissaient très rapidement", explique Agathe de Maupeou, architecte du patrimoine, qui effectuait une visite du chantier ce jeudi. Les dégâts des eaux avaient également provoqué d’importantes fissures au niveau de certaines voûtes.

Donc, dans un premier temps, la charpente en bois qui date du XIXe siècle a été restaurée, tout comme certains éléments de maçonnerie. "Aujourd’hui nous sommes dans cette phase où nous changeons la couverture en lauzes. Il s’agit d’un matériau traditionnel qui provient de la carrière de Pont-de-Grandfuel", détaille Agathe de Maupeou. Puis, les lauzes sont ensuite taillées directement par les ouvriers "puis clouées sur place".

Survie de l’abbatiale

Cette tranche de travaux devrait durer encore une année, suivra ensuite "des rénovations sur les chapelles de l’abbatiale et sur le bras sud du transept", poursuit l’architecte du patrimoine.

Le maire de Conques-en-Rouergue, Bernard Lefebvre, espère "que les travaux seront terminés avant l’été prochain, sauf aléas". Mais ces "travaux étaient essentiels pour la survie de l’abbatiale, complète-t-il. Cela faisait trois ou quatre ans que nous attendions pour les réaliser. Mais là, il n’était plus possible d’attendre plus longtemps."

Le maire de Conques-en-Rouergue confie ainsi avoir "retardé involontairement le début des travaux par manque de budget et entre-temps, le contrat de plan Etat-région nous a avantagé". Près de 900 000 € sont nécessaires à cette première phase. L’abbatiale de Conques devrait ainsi retrouver un aspect "mieux qu’avant, avec une couverture de lauze intégrale, avec une couleur qui correspond exactement à celle de l’édifice".

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