Covid : que sait-on du nouveau variant Eris, et faut-il vraiment s'alarmer ?

  • Covid : que sait-on du nouveau variant Eris ?
    Covid : que sait-on du nouveau variant Eris ?
Publié le
Laurent Roustan, avec Destination Santé

Le nouveau sous-variant d'Omicron a fait augmenter les cas de contamination, mais celui-ci reste faible est très localisé, selon le dernier bulletin de Santé Publique France daté du vendredi 11 août.

"Dans toutes les classes d’âges et notamment chez les adultes, on observe une hausse des passages, dans de faibles effectifs, pour suspicion d’infection à la Covid-19 (+26% soit +149 passages)", écrivait Santé publique France le 1er août dernier, dans son bulletin hebdomadaire du réseau Oscour, qui relaie les données issues des urgences hospitalières.

Des observations confirmées par le réseau Sentinelles, qui comptabilise les consultations en médecine générale : "L’incidence des cas de Covid-19 présentant des signes respiratoires vus en consultation de médecine générale est en augmentation depuis deux semaines mais reste à un faible niveau d’activité".

Sous-variant d’Omicron

Quelle est la cause de cette (petite) augmentation des cas ? Est-elle observable partout ? Elle est en tout cas variable selon les pays, indique l’Organisation mondiale de la santé, qui a déclaré la fin de l’urgence sanitaire en mai dernier. En effet, "l’immunité de la population due à la vaccination et à l’infection antérieure par le SARS-CoV-2 fait partie des facteurs contribuant à l’hétérogénéité observée dans la dynamique de la circulation des variants et à la diminution des hospitalisations et des décès".

A ce jour, l’OMS distingue les "variants à suivre" (deux sont actuellement classés dans cette catégorie, dont le XBB.1.5, jusque-là le plus présent en Europe), des "variants sous surveillance" : sept variants sont classés dans cette catégorie, dont EG.5, sous-variant de la lignée d’Omicron, qui "a montré une tendance à la hausse de la prévalence de 6,2 % à la semaine 24 à 11,6 % à la semaine 28", soit entre mi-juin et mi-juillet. C’est ce variant, également appelé Eris, qui serait à l’origine de la récente augmentation des cas aux États-Unis et en Grande-Bretagne notamment.

Un tiers des cas

Et en France ? Pour attribuer avec certitude la hausse des cas à Eris, il faudra attendre les prochaines données épidémiologiques de Santé publique France, qui a allégé depuis début juillet son système de surveillance du virus et de ses variants "dans un contexte épidémique favorable, marqué par une très faible circulation virale en France hexagonale et en Outre-mer."

Mais selon des chiffres issus de la GISAID, base de données de référence internationale pour le SARS-CoV-2, Eris semble croître rapidement et représenterait désormais 34% des analyses effectuées en France.

Hausse très limitée et localisée

Cependant, pas de quoi s'alarmer, selon le dernier bulletin de Santé Publique France daté du vendredi 11 août. S'il a augmenté de près de 25 %, le taux d'incidence demeure très faible (7,7 cas pour 100 000 habitants). "Avec les faibles niveaux d’incidence actuellement relevés, il n'est pas inhabituel d'observer des fluctuations ou des phénomènes de circulation active localisés, qui ne se traduiront pas nécessairement par des vagues importantes", commente Santé publique France.

De plus, la plupart des cas positifs signalés début août provient de cinq régions: Nouvelle Aquitaine, Occitanie, Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Auvergne-Rhône-Alpes. Et même, l'augmentation des cas au niveau national "est essentiellement portée par la région Nouvelle Aquitaine, en particulier les départements 40 (Landes) et 64 (Pyrénées Atlantiques). Santé publique France estime que cette augmentation des cas positifs, qui se trouvent dans "des régions de vacances très fréquentées", pourrait soit se poursuivre, soit fluctuer lors de la rentrée scolaire.

Quoi qu’il en soit, les symptômes provoqués par Eris ne se distinguent pas de ceux d’Omicron : nez qui coule, maux de tête, fatigue, éternuements et maux de gorge semblent être les plus courants. Donc pas de nouvelles complications à redouter à ce niveau-là aussi.

Voir les commentaires
Sur le même sujet
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?