Santé : le soignant et élu régional Pascal Mazet alerte le ministre sur les inégalités entre public et privé
L’élu a adressé une lettre ouverte au ministre de la Santé pour l’interpeller sur l’inégalité d’attractivité entre les hôpitaux publics et les cliniques privées, conséquence selon lui de la loi Rist.
Le soignant à l’hôpital de Decazeville, notamment élu régional d’Occitanie et responsable syndical CGT Santé Action Sociale de l’Aveyron Pascal Mazet a adressé une lettre ouverte au ministre de la Santé pour exiger l’égalité de traitement entre les hôpitaux publics et les cliniques privées.
Depuis début avril, l’article 33 de la loi Rist, votée en 2021, encadre en effet la rémunération des médecins intérimaires à l’hôpital public. Une évolution qui pousse, selon l’élu, les médecins intérimaires à quitter le service public pour rejoindre des cliniques privées où la rémunération n’est pas plafonnée.
"La décision du gouvernement de faire appliquer cette loi seulement aux établissements publics de santé, renforce considérablement les inégalités d’attractivité. […] Cette loi, si elle n’est pas appliquée aux services d’urgences des établissements privés, ne va finalement servir que de prétexte pour faire disparaître des services vitaux pour nos territoires. Nous avons déjà perdu beaucoup de personnel à cause des conditions de travail dégradées et malheureusement l’aggravation semble aujourd’hui inexorable."
"La situation est dramatique"
Depuis le début de l’été, le service des Urgences de Decazeville a été limité à quatre reprises faute de personnels. Un tel dispositif de régulation a également été déployé aux Urgences de Rodez et Saint-Affrique.
"L’intérim médical […] est un outil utile et nécessaire pour les cas de tensions temporaires en ressources humaines tels que les arrêts maladie, les surcharges de travail inattendues, etc. […] Quelques mois après le décret d’application de l’article 33 de la loi Rist, […] la situation est dramatique", dénonce l’élu.
Le 21 août, Pascal Mazet a donc lancé un appel au ministre Aurélien Rousseau : "La santé de milliers de nos concitoyens est aujourd’hui à risque avec de telles décisions. Ces situations de désespoir alimentent colère et sentiment de déclassement des populations. […] La responsabilité est dans le camp du gouvernement qui peut aujourd’hui prendre une décision simple et pragmatique […] en décrétant une égalité de traitement entre service public et médecine privé, pour enrayer la fuite des professionnels et rétablir une égalité d’accès aux soins pour les populations rurales."
à cet article à partir de


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