Seins nus, Palais de justice "saccagé" : que s'est-il passé ce samedi 26 août en marge du festival d'Aurillac ?

  • Une manifestation était prévue ce samedi à midi devant la mairie d'Aurillac, ici en mode festival.
    Une manifestation était prévue ce samedi à midi devant la mairie d'Aurillac, ici en mode festival. Repro Centre Presse - Facebook - Mairie d'Aurillac
  • La manifestation a dégénéré devant le tribunal d'Aurillac.
    La manifestation a dégénéré devant le tribunal d'Aurillac. Capture d'écran - You Tube - La Voix du Cantal
Publié le , mis à jour

Une manifestation spontanée pour soutenir une jeune femme qui s'était promenée seins nus ce mercredi 23 août a dégénéré ce samedi 26. On détaille.

Ces mercredi 23 et jeudi 24 août, en pleine canicule, plusieurs femmes participant au 35e festival de théâtre de rue d'Aurillac (Cantal) avaient fait le choix d'assister seins nus à des spectacles, comme le faisaient des hommes qui se trouvaient torse nu. Marina, l'une de ces festivalières, s'est retrouvée poursuivie et devait faire l'objet d'une ordonnance pénale pour "exhibition sexuelle", rapporte La Montagne. Un rassemblement en son soutien a été organisé ce samedi 26 août à 12 heures devant la mairie d'Aurillac.

Ce samedi, plusieurs centaines de festivaliers, homme et femmes, se sont retrouvés place de l'hôtel de ville, plusieurs femmes seins nus, puis ont défilé en direction du Palais de justice d'Aurillac, dans une ambiance bon enfant au début, toujours selon La Montagne.

La manifestation a vite dépassé le millier de personnes et lorsqu'elle est arrivée à son terme, le tribunal d'Aurillac, les choses ont dégénéré. Slogans féministes, anti-police, chants anti-facistes : arrivés devant le Palais de justice, des membres de la manifestation, le plus souvent masqués, s'en sont d'abord pris aux drapeaux tricolores de la façade dont certains ont été brûlés, puis d'autres personnes ont "attaqué" la porte d'entrée du tribunal, qui a été taguée et fracturée. La salle des pas perdus a également été dégradée.

Le coup de gueule du directeur du festival

Il a fallu l'intervention, en autres, du directeur artistique de l'association organisatrice du Festival, Frédéric Rémy, pour faire redescendre quelque peu la température, qui n'était pourtant plus caniculaire sur Aurillac. "Je vous demande de vous arrêter avant que cela ne dégénère", a-t-il lancé aux manifestants, mettant sur la balance la possible annulation du Festival en 2024. "Le tribunal a été saccagé, l'image, on va la garder pendant plusieurs années", a-t-il assuré.

Le maintien du programme du festival pour cette dernière journée, plus l'annonce faite par la Ville de l'annulation de l'ordonnance pénale qui menaçait Marina, a permis le dispersement de la manifestation aux alentours de 14 heures.

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