Faire du sport dès le plus jeune âge favoriserait le bien-être mental… à long terme

  • Les enfants qui pratiquent régulièrement un sport dès le plus jeune âge auraient une meilleure santé mentale à long terme, révèle une nouvelle étude.
    Les enfants qui pratiquent régulièrement un sport dès le plus jeune âge auraient une meilleure santé mentale à long terme, révèle une nouvelle étude. FatCamera / Getty Images
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ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - Coordination, équilibre, souplesse, estime de soi, ou encore sociabilisation… La pratique d'un sport dès l'enfance présente une foule d'avantages, vantés par les autorités sanitaires nationales et mondiales. Mais une nouvelle étude australienne nous apprend que l'activité physique pourrait également favoriser une meilleure santé mentale à (très) long terme lorsqu'elle est pratiquée dès le plus jeune âge. Explications.

Les recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) sont claires : les enfants, quel que soit leur âge, doivent être actifs pour profiter des nombreux bienfaits d'une activité physique régulière, à savoir l'amélioration de la capacité cardiorespiratoire, des aptitudes musculaires, de la santé osseuse, des résultats cognitifs, ou encore de la pression artérielle, pour ne citer que ces exemples. Mais il s'agit aussi de lutter contre "[des] modes de vie (…) de plus en plus sédentaires, du fait du recours aux transports motorisés et de l’utilisation accrue des écrans dans le cadre du travail, de l’éducation et des loisirs". Un phénomène néfaste pour le sommeil des enfants et des adolescents, qui peut également favoriser une prise de poids et "une santé cardiométabolique, condition physique, et comportement social ou attitude comportementale de moindre qualité".

Autant de raisons qui poussent les autorités sanitaires nationales et internationales à sensibiliser régulièrement les parents à la pratique d'un sport chez les tout-petits. Et qui ont incité des chercheurs de l'université du Queensland à se pencher de façon plus spécifique sur l'impact de l'activité physique sur la santé mentale des plus jeunes. Les données de plus de 4.200 enfants australiens ont été analysées pour les besoins de ces travaux, sur une période de huit ans. A l'issue de leurs recherches, les auteurs ont conclu que les enfants qui pratiquaient régulièrement un sport dès le plus jeune âge avaient une meilleure santé mentale, et ce à long terme. "La pratique régulière d'un sport dès l'enfance est associée à un meilleur bien-être mental chez les adolescents", a précisé le Dr Asad Khan, principal auteur de l'étude, dans un communiqué.

Privilégier certains sports

Publiée dans le Journal of Adolescent Health, l'étude va encore plus loin puisqu'elle met en lumière les nombreux avantages des sports d'équipe, bénéfiques pour la confiance en soi, la sociabilisation, et plus globalement la qualité de vie. "Nous avons constaté qu'il y avait un impact positif sur la santé mentale quel que soit le type de sport, mais que les enfants qui jouaient en équipe en tiraient un plus grand bénéfice", explique le Dr Khan. Et d'ajouter : "Cela pourrait s'expliquer par les aspects sociaux du sport, comme le fait d'être entouré de camarades qui se soutiennent, de pouvoir nouer des amitiés et de travailler pour atteindre un objectif commun".

Si la pratique d'une activité physique, et davantage encore d'un sport collectif, se révèle bénéfique pour l'ensemble des enfants, les chercheurs précisent qu'elle serait d'autant plus appropriée pour ceux qui "intériorisent leurs émotions" et/ou "ont des difficultés à se socialiser avec leurs pairs". Ils ont également observé davantage de bienfaits pour les garçons que pour les filles, du fait d'une moindre participation de ces dernières à des sports collectifs.

"Le manque de confiance en soi et en ses capacités sportives, ou le stéréotype selon lequel les sports d'équipe sont une activité à prédominance masculine sont autant de raisons qui pourraient expliquer le faible niveau de participation des filles aux sports d'équipe. Cela pourrait également être dû à un manque d'opportunités pour les filles de participer à des sports d'équipe, ou à un manque de diversité des sports proposés dans les écoles et dans les programmes périscolaires", estiment les auteurs de l'étude.

Face à ce constat, les chercheurs encouragent la mise en place d'initiatives et de stratégies destinées à favoriser la pratique d'une activité sportive dès le plus jeune âge, tout comme l'intégration des filles dans les sports collectifs.

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