Originaire de Pierrefiche, David Grincourt roule pour BMW depuis deux décennies

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  • L’Aveyronnais David Grincourt, originaire de Pierrefiche-d’Olt, né en 1976, souffle, cette année, ses vingt bougies au sein de BMW. Il est basé au siège de la célèbre marque allemande à Munich, baptisé "Le quatre cylindres". L’Aveyronnais David Grincourt, originaire de Pierrefiche-d’Olt, né en 1976, souffle, cette année, ses vingt bougies au sein de BMW. Il est basé au siège de la célèbre marque allemande à Munich, baptisé "Le quatre cylindres".
    L’Aveyronnais David Grincourt, originaire de Pierrefiche-d’Olt, né en 1976, souffle, cette année, ses vingt bougies au sein de BMW. Il est basé au siège de la célèbre marque allemande à Munich, baptisé "Le quatre cylindres". L'Aveyronnais
  • Sur le site indien de BMW à Chennai, l'Aveyronnais était entouré d'une vingtaine de personnes.
    Sur le site indien de BMW à Chennai, l'Aveyronnais était entouré d'une vingtaine de personnes. Reproduction L'Aveyronnais
  • Pendant son séjour en Inde, David Grincourt en a profité pour découvrir une partie du pays, comme, par exemple, le désert du Ladakh.
    Pendant son séjour en Inde, David Grincourt en a profité pour découvrir une partie du pays, comme, par exemple, le désert du Ladakh. Reproduction L'Aveyronnais
  • Passionné de rugby, il a d'abord été joueur, avant d'entraîner, durant cinq saisons, l'équipe féminine de Munich.
    Passionné de rugby, il a d'abord été joueur, avant d'entraîner, durant cinq saisons, l'équipe féminine de Munich. Reproduction L'Aveyronnais
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Rui DOS SANTOS

L'enfant de Pierrefiche-d'Olt, terre où les racines maternelles ont puisé leurs forces, est né en 1976. Cet ingénieur de formation, spécialiste (re)connu de stéréolithographie, a été recruté par la célèbre marque allemande en 2003. Après avoir œuvré à Paris, puis en Inde, il est revenu au siège, à Munich, comme responsable logistique au niveau mondial.

La stéréolithographie. Qu’ès aquo ? Si très peu de personnes maîtrisent réellement la signification précise de ce procédé d’impression, elle a, en revanche, permis à David Grincourt de faire (une belle) carrière. L’Aveyronnais éclaire ainsi les béotiens : "C’est une des techniques de base de la technologie 3D. C’était l’avenir en prototypage". Ayant opté pour un cursus d’ingénieur en mécanique et sciences des matériaux, il s’était donc spécialisé en stéréolithographie et il a été courtisé par BMW grâce à cette expertise.

Après des stages chez ArcelorMittal à Fos-sur-Mer, puis chez Man, pendant trois mois, à Augsburg en Allemagne, il a, à nouveau, traversé le Rhin pour celui de fin d’études. Il n’a plus quitté la célèbre marque automobile germanique. "J’avais BMW dans le viseur mais j’ai été très fier quand j’ai reçu le contrat d’embauche", souligne-t-il. Il avait d’ailleurs pris allemand à l’école en première langue. "Il n’y avait rien de prémédité !", assure-t-il.

S’il a vu le jour à Evry, en 1976, il n’a passé... qu’un petit mois en région parisienne, avant de mettre le cap au sud pour vivre quelques mois chez ses grands- parents maternels. Sa mère, née Bouissou, est, en effet, originaire de Pierrefiche-d’Olt, près de Saint-Geniez, où il a trouvé trace de ses ancêtres voilà plus de deux siècles.

Avouant "un lien très fort" avec cette branche de sa famille, David Grincourt a ensuite grandi en Ile-de-France. Un bac scientifique en poche, il a opté pour une préparation pour une école d’ingénieur. En parallèle de ses études, il a été "très actif" sur le plan associatif, intégrant, en particulier, le bureau du Cneser (conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche), pour "porter la voix des élèves ingénieurs auprès du ministère de l’éducation nationale".

Le surnom de "mister Brexit" !

Son stage de fin d’études lui a donc ouvert les portes de BMW. Il a intégré le service des achats à Munich, avec le développement de la carrosserie et des véhicules. Après un passage par le site de Montigny-le-Bretonneux, près de Versailles, où il a travaillé au sein de la filiale commerciale, il s’est envolé pour l’Inde, et plus précisément l’usine d’assemblage de Chennai, située sur la côte est.

Il a géré les achats pour le pays. Les moteurs de neuf modèles de BMW étaient assemblés dans les usines indiennes. Il y a passé trois ans et demi, et beaucoup voyagé : "J’ai vécu une expérience géniale, mais pas facile. C’était (presque) une autre planète !".

De retour en Allemagne en 2016, il a hérité d’un dossier épineux et du surnom de "mister Brexit". Le quadragénaire n’a pas oublié : "Il fallait réorganiser la chaîne d’approvisionnement des usines (douze, au total, en Europe) et la distribution des véhicules sur un territoire où il n’y avait pas de frontière et où on en mettait une. Il y a eu 1 500 fournisseurs à former à ça et 150 collaborateurs qui ont travaillé sur la question". Avec le recul, il n’est pas du tout mécontent du résultat : "ça s’est bien passé ! On a fait des choses tout bonnement incroyables...".*

Entraîneur de rugby grâce à Pierre Villepreux

Aujourd’hui, et ce depuis septembre 2021, David Grincourt est responsable de la stratégie supply chain au niveau mondial. "Je fais le grand écart, de la commande du client jusqu’à la livraison du véhicule, résume l’intéressé, avec un grand sourire. Je m’occupe ainsi de la chaîne logistique, correspondant, notamment, aux différentes étapes liées à l’approvisionnement, à l’achat des matières premières ou encore le service au client".

L’ingénieur aveyronnais poursuit sur le sujet : "La supply chain représente tous les intervenants œuvrant à garantir et optimiser la production de l’entreprise".

Passionné de rugby, David Grincourt a, tout d’abord, goûté à l’ovale comme joueur. Au centre, puis en tant que demi de mêlée. Mais, selon ses propres termes, "comme je n’avais pas un grand niveau de jeu", il a revêtu la tenue d’entraîneur, en l’occurrence de l’équipe féminine de Munich.

Il n’a pas oublié ses premiers pas : "J’ai accompagné le groupe à un tournoi à Prague et il y avait là un certain Pierre Villepreux. J’ai échangé avec lui et il m’a donné l’envie de m’investir à fond dans ce rôle". Avec son effectif, fort de trois internationales allemandes, il a ainsi gravi deux échelons, en cinq saisons, à la tête de cette formation, pour atteindre la première division germanique.

Fidèle du pèlerinage de Lenne

Ecoutant volontiers de la musique, tout en jouant de la guitare, il consacre également beaucoup de temps au vélo. à Munich bien sûr ("Les Alpes sont à moins de 80 kilomètres") et aussi quand il prend ses quartiers en Aveyron.

En 2016, ce papa d’une petite fille âgée de 7 ans, née en Inde, est devenu propriétaire d’une maison, datant de 1860, située au cœur du hameau de Lenne, sur la commune de Saint-Martin- de-Lenne, à quelques kilomètres du berceau familial. Il y multiplie les séjours et fait en sorte d’y être pour le pèlerinage fixé chaque été le dimanche après le 15 août... La tradition a d’ailleurs été respectée cette année.

"Je viens, en voiture, trois ou quatre fois par an, se réjouit l’intéressé. C’est l’endroit où je me ressource". Il partage son temps entre "filer un aligot en famille", "manger dans un buron", "faire
du ski à Laguiole" et "sillonner le territoire des gorges du Tarn à vélo". Il conclut sur le sujet : "Je suis au pied de l’Aubrac et aux portes du Parc naturel régional des Grands causses. J’adore les deux influences".

Et il ne manque pas une occasion de faire le plein avant de reprendre le volant pour la Bavière. La liste comprend : "Des chocolats de Bonneval (c’est mon pêché mignon !), un pâté au roquefort, de la fouace, du jambon de pays, des conserves, de la saucisse...".

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