Le documentaire, l’ADN de la Millavoise Julia Fangeaud

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  • La Millavoise Julia Fangeaud a rejoint Haut et court doc en février 2023, en tant que productrice exécutive et chargée de développement. Créée en 2019, à Paris, cette société développe et produit des films contemporains et atypiques.
    La Millavoise Julia Fangeaud a rejoint Haut et court doc en février 2023, en tant que productrice exécutive et chargée de développement. Créée en 2019, à Paris, cette société développe et produit des films contemporains et atypiques. Rui Dos Santos
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A Paris, Rui DOS SANTOS

Originaire de Millau, âgée de 38 ans, vivant à Meudon, elle réalise et produit avec passion.

"Autonome, optimiste, créative et rigoureuse, je suis une aventurière du documentaire, qui aime accompagner les talents pour raconter des histoires humaines sensibles et touchantes". C’est ainsi que se définit Julia Fangeaud, réalisatrice et productrice, née le 17 juillet 1985 à Millau, "pure production millavoise" comme elle aime à le rappeler avec un grand sourire, installée désormais à Meudon.

Aventurière, elle l’était déjà adolescente. "Je m’ennuyais, en effet, un peu à la campagne et, dès l’âge de 16 ans, j’avais très envie de partir de Millau, de voyager, d’apprendre l’anglais", confirme l’intéressée. Aussi, deux ans plus tard, elle a pris un billet pour la Grèce afin d’être bénévole dans un service volontaire européen.

Avec une Estonienne, elle a passé six mois à replanter une forêt. Mais, la flamme de Julia Fangeaud brûlait surtout pour le 7e art. Elle avait d’ailleurs fréquenté le lycée millavois Jean-Vigo, avec son option cinéma cinq heures par semaine. "Cette matière était pour moi synonyme d’ouverture sur le monde", explique-t-elle.

Trois ans avec Emmanuelle Lepers

Après son périple hellénique, elle a donc décidé de monter à la capitale pour faire ses études et elle a été acceptée à Nanterre Paris Xe. Elle a pris ses quartiers dans le 12e arrondissement, "mais pas à L’Oustal car j’ai profité d’un studio familial !". Cinéma ? Théâtre ? Littérature ? L’art oui, mais lequel ? Elle n’a pas oublié : "J’avais une idée assez floue. J’aimais bien regarder, écrire...".

Après sa licence, pas de master, mais un stage de huit mois, à Paris, dans une société de production, Slot machine. Elle rembobine : "J’ai aidé l’assistante de la productrice dans les taches quotidiennes des films en production et en développement". Parmi les réalisations à son générique : "Antichrist" de Lars Von Trier, "Liverpool" de Lisandro Alonzo, ou encore "La femme sans tête" de Lucrecia Martel (sélection officielle à Cannes). Elle venait de poser ses premiers orteils dans le métier...

Dans la foulée, elle est sortie du cinéma pour travailler davantage pour la télévision. Elle a ainsi œuvré, durant plus de trois années, avec Emmanuelle Lepers, en tant qu’assistante de production. à l’issue, Julia Fangeaud a repassé des concours, entrant à l’Ina (Institut national de l’audiovisuel) pour un master en production audiovisuelle. "Il donnait une grande place au documentaire, rappelle-t-elle. Je me suis dit "Je veux travailler pour une chaîne de télévision"".

"Se ressourcer sur le Larzac"

Elle a alors enchaîné avec un séjour en Australie (chargée de diffusion) et ensuite un stage à France 5 (orienté plutôt vers les coproductions internationales). Depuis, la trentenaire millavoise se nourrit de ces expériences pour faire le métier qu’elle aime : "Le producteur, c’est comme un chef d’orchestre et également une courroie de distribution. Il croit en l’histoire, coordonne, avec un œil (très) attentif sur le commercial, le financier".

L’actualité de l’Aveyronnaise est un long métrage, son premier film pour le cinéma, réalisé par Stéphane Carrel. Ce documentaire raconte la reconstruction de Steven McRae. Danseur au Royal Ballet de Londres, victime d’une rupture du talon d’Achille sur scène, cet Australien de 35 printemps revient au sein de la compagnie deux ans après l’accident. L’histoire est le récit de l’année du retour. Elle en parle avec émotion : "Cela fait dix-huit mois que je travaille dessus".

Julia Fangeaud n’a pas coupé les ponts avec Millau. "Il y a toujours une partie de ma famille, dont ma mère et ma grand-mère de 94 ans, insiste cette maman d’une petite fille âgée de 6 ans. Je rentre trois ou quatre fois par an pour me ressourcer, en particulier sur le Larzac. J’ai besoin d’y revenir". Et puis, il y a également son amie d’enfance, la Millavoise Sarah Carlini, metteuse en scène, comédienne, autrice et professeure de théâtre.

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