L'Aveyron du Ruthénois Bernard Lagarrigue : "Je me souviens de mon maître de CP, au Sacré-Cœur"

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  • À l’occasion de la sortie de son dernier roman, Bernard Lagarrigue a participé à plusieurs lectures.
    À l’occasion de la sortie de son dernier roman, Bernard Lagarrigue a participé à plusieurs lectures. Reproduction L’Aveyronnais
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Propos recueillis par Emmanuel Pons

Journaliste pendant près de 40 ans dans la presse écrite, radio et télé- il est toujours journaliste honoraire – le Ruthénois Bernard Lagarrigue se consacre aujourd’hui à l’écriture de romans. Son dernier ouvrage, "Se souvenir des pierres du chemin", est paru, il y a peu, aux éditions Domens.

Un homme qui vous a marqué

Je ne me souviens que de son nom, M. Marquet, le maître d’école du CP au Sacré-Cœur à Rodez. Je savais déjà lire et écrire. Au bout d’une semaine, il m’a pris par la main et m’a conduit chez le directeur qui s’appelait… M. Lagarrigue. Ça ne s’invente pas !

Après avoir écouté l’enseignant, celui-ci m’a conduit en classe de dixième, m’a présenté au maître et aux autres élèves…

Je faisais mon entrée dans la grande école.

Une femme qui vous a marqué

Elle n’est pas aveyronnaise !

Mais comment oublier Simone Weil, femme de conviction et de combat.

Est-il nécessaire d’en dire plus sur une femme qui a marqué un XXe siècle tourmenté.

Un souvenir fort

Nos dimanches vers le Tindoul de la Vayssière, à cinq dans la vieille Peugeot de mon père, et le pique-nique au milieu de nulle part. En cette fin des années cinquante, c’était une aventure. Et elle était belle.

Une habitude ou un rituel

Rituel, car c’en était un, la soupe au fromage. La grand-mère préparait le tourin, ma mère découpait les tranches de pain, une couche de pain, une couche de fromage. Une fois tous à table, et le tourin versé dans la soupière la séance du brassage. Ce n’était pas très appétissant, mais hier comme aujourd’hui, cette soupe au fromage reste ma madeleine à moi.

Un lieu

Sainte-Radegonde ! Qu’ajouter de plus.

Une bonne table

Elle n’existe plus, et ce n’était peut-être pas une "bonne table" au sens que l’on donne aujourd’hui à cette expression. L’hôtel-restaurant de la Poste, tout en haut de la rue Béteille. On y dégustait des tripoux… Je ne vous dis que ça !

Un plat

Les tripoux.

Une boisson

Joker ! Je ne connais pas suffisamment le vignoble aveyronnais, même si je garde présentes à l’esprit des images précises des vignes de Marcillac.

Une qualité

D’aucuns prétendent que je suis têtu. Ma mère, Audoise, prétendait que j’étais "caput" comme un Aveyronnais…

Un défaut

… Mais "caput", c’est une vraie qualité, et je la revendique. Bien difficile de distinguer une qualité d’un défaut, question d’appréciation.

Une devise

À Cœur Vaillant rien d’impossible… Je ne sais si cette revue existe toujours, mais elle fut la première que j’ai eue sous les yeux. Et c’est une bien belle devise, ma foi.

Un rêve

Ma grand-mère paternelle me disait souvent, en regardant les images en noir et blanc du journal télévisé : "Un jour, tu seras dans le poste, et président de la république" Mon rêve, adolescent, c’était d’être dans un de ces engins qui tournaient au-dessus de nos têtes, et qui plus tard sont allés sur la Lune. Je n’ai été que journaliste, et même "dans le poste". Mais jamais président de la République. Qui s’en plaindrait…

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