Protection de l'enfance : une grève prévue ce mardi 26 septembre à l'association ruthénoise Emilie-de-Rodat

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  • Outre sa présence dans l’agglomération ruthénoise, l’association Émilie-de-Rodez gère par exemple les locaux de La Borie à Sénergues. Une vingtaine de jeunes y sont pris en charge.
    Outre sa présence dans l’agglomération ruthénoise, l’association Émilie-de-Rodez gère par exemple les locaux de La Borie à Sénergues. Une vingtaine de jeunes y sont pris en charge. Archives CP
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Dans le contexte particulier de la protection de l'enfance, une journée de grève est prévue ce mardi à l'association Emilie-de-Rodat, financée en grande partie par le Département.

"Manque d’écoute et de considération, management nocif, manque de transparence dans les orientations, mauvaise communication, non-respect des dispositions de la convention collective..." Les griefs sont nombreux et la colère monte au sein de l'association Emilie-de-Rodat, une maison d'enfants à caractère social (MCES).

Depuis de nombreuses années, celle-ci prend en charge des enfants, adolescents ou encore jeunes majeurs dans le cadre de mesures de protection judiciaire ou d'accompagnement éducatif. Elle compte de nombreuses antennes, des Quatre-Saisons à Sénergues. Un rouage essentiel sur le territoire pour la protection de l'enfance avec plus d'une centaine de jeunes pris en charge. Pour rappel, l'association est financée en grande partie par le Département.

Une soixantaine de salariés en grève

Mais aujourd'hui, les représentants du personnel, pour la plupart des éducateurs spécialisés, ne cachent plus leur colère. Une situation conflictuelle s'enlise et une journée de grève est programmée ce mardi. Elle est reconductible. "L’exercice de nos missions en matière d’accompagnement éducatif et de protection des publics confiés à notre association avec l’engagement, la bienveillance et conformément aux valeurs humanistes qui sont les nôtres est intrinsèquement lié aux conditions de travail des salariés qui y travaillent. Celles-ci se doivent donc d’être bienveillantes et basées sur un management éthique", expliquent les membres du conseil social et économique, évoquant "de nombreux arrêts maladie, une multiplication de CDD, un turn-over important tant sur les services éducatifs, qu’administratifs et d’encadrement, ce qui renforce la mauvaise dynamique institutionnelle par manque de stabilité et vient en rajouter à un sentiment d’insécurité des salariés"

Un long conflit

Ce sentiment, ou plutôt ressentiment, n'est pas nouveau au sein de l'association. Déjà, le 13 juillet dernier, les élus du CSE avaient adressé un courrier d'alerte, signé par 61 salariés, aux membres du conseil d'administration pour dénoncer une dégradation des conditions de travail. Une rencontre avait alors eu lieu quelques jours plus tard. Pour les salariés, "rien de positif n'en est ressorti". Et l'inspection du travail est intervenue par la suite. Une réunion extraordinaire s'est même déroulée il y a peu, le 21 septembre... "Malgré tout cela, nous estimons ne pas être entendus et les réponses ne sont pas à la hauteur", dénoncent encore les membres du comité social et économique.

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