Grippe aviaire : ce qu'il faut savoir sur la campagne de vaccination, lancée ce lundi en France

La campagne de vaccination de canards contre la grippe aviaire est lancée en France, ce lundi 2 octobre 2023. Voici tout ce qu'il faut savoir.

Quel objectif ?

Alors que les élevages de volaille ont été très durement touchés par un virus dont la crainte d'une transmission à l'homme reste pesante, le gouvernement français est passé à l'action. Cette campagne de vaccination est une première pour un pays exportateur de volailles.

"Ce dispositif de vaccination (...) est une première mondiale : il a pour objectif de protéger tous les élevages d'oiseaux et devrait mettre fin aux abattages préventifs d'animaux, que personne ne veut plus vivre", a indiqué le Cifog, Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras.

Qui est concerné ?

La vaccination contre la grippe aviaire lancée ce 2 octobre devient ainsi obligatoire dans les élevages comprenant plus de 250 canards, hors reproducteurs.

Combien de canards ? Quel coût ?

Comme l'a précisé le Cifog, ce ne sont pas moins de 64 millions de canards qui vont être vaccinés en l'espace d'une année. Le coût total s'élèvera à 96 millions d'euros. L'État financera l'opération à hauteur de 85 %. 

"Un moment d'optimisme"

Ce lundi matin, le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau s'est rendu dans les Landes, où les premières injections étaient réalisées. Il a évoqué un moment "d'optimisme. On a le sentiment de voir la lumière au bout du tunnel". 

La campagne de vaccination de la grippe aviaire en France se concentre dans un premier temps sur les canards, qui sont les plus vulnérables face au virus et qui ont représenté seulement 8% de la production totale de volailles en France en 2022.

Et chez les autres pays ?

De leur côté, les Etats-Unis ont imposé des mesures de restrictions commerciales sur les importations de volailles françaises, alors que des millions d'oiseaux ont été tués par la grippe aviaire. Le département américain de l'Agriculture estime que les oiseaux vaccinés peuvent ne pas montrer de signes d'infection et qu'il est donc impossible de déterminer si le virus circule dans l'élevage vacciné.

En dépit d'âpres négociations, le Japon est également encore réticent à accepter les volailles françaises à la suite de la vaccination, a indiqué Marc Fesneau.