L’hommage et un message sur le vivre-ensemble à Rodez après l'attaque terroriste d'Arras
Charles Giusti, préfet, Claudine Lajus, directrice académique des services de l'Education nationale, et élus ont échangé ce lundi 16 octobre avec une classe du lycée Monteil à Rodez pour rendre hommage et rassurer la jeunesse.
Partout en France, une minute de silence avait lieu hier à 14 h en hommage au double assassinat des professeurs Samuel Paty voici trois ans, et Dominique Bernard vendredi dernier. En Aveyron, le représentant de l’État, le préfet Charles Giusti et Claudine Lajus, inspectrice académique des services de l’Éducation nationale (Dasen) de l’Aveyron se sont retrouvé pour ce moment solennel dans une classe du lycée Monteil à Rodez. Comme tout est symbole, Jean-Charles Bousquet, professeur de Français, a lu le poème "Gabriel Péri" de Paul Eluard pour livrer un message à la fois de résistance, de tolérance et de paix. "Que le bonheur soit la lumière au fond des yeux au fond du cœur, et la justice sur la terre."
Dans ce travail de mémoire, le préfet a rappelé les valeurs de la République, sa devise, la déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen, citant là aussi un écrivain, Julien Gracq : "Il arrive parfois que l’âme arrive au bord des lèvres. » Et alors « on peut douter de l’humanité mais « il faut faire face, ne pas céder à la peur."
Pour ce faire, la parole circule. Et le temps d’échange a permis aux lycéens de s’exprimer, de faire part de leurs inquiétudes, d’essayer de comprendre. Ceux qu’ils ont faits, et là réside l’espoir. Dans la prise de conscience et dans la libération de la parole. "Garder son sang-froid et rester vigilant" ont rappelé les élus, "car il faut continuer à vivre." Et vivre ensemble. "Le fardeau supporté en groupe est une plume", a déclaré encore le préfet, faisant sien un proverbe arabe.
Des lycéens clairvoyants
Dans un monde « plus complexe » comme l’a dit Christian Teyssèdre, en qualité de président de l’Agglo de Rodez, il est nécessaire "de s’interroger" Être des citoyens "éclairés" pour "réapprendre à penser par soi-même." La prise de parole des lycéens hier a témoigné de cette clairvoyance en interrogeant sur la sécurité ou encore la transmission de la démocratie, comme du courage du corps enseignant qui a annoncé, suite à leur temps d’échange en matinée, de poursuivre leur mission car "ça se joue en classe." Échanger pour vivre ensemble et se comprendre.
Au-delà des mots, les différents représentants de la nation ont rappelé "leur habitude de travailler ensemble." Concrètement, cela se matérialise, au niveau de la sécurité, par "un personnel qui intensifie les actions autour des établissements scolaires et des lieux de culte." "Tous les établissements sont sécurisés à 99,99 %, cela reste des exceptions." Et d’insister sur la nécessité de "rester debout."
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