"Chasseurs de prime", météo, tarifs prohibitifs pour les commerçants locaux : les petits couacs de la Foire-expo de Decazeville

  • Malgré le contexte difficile, la Foire-expo reviendra en 2025.
    Malgré le contexte difficile, la Foire-expo reviendra en 2025. Repro Centre Presse - RBL - DDM
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Roman Bouquet Littre

Quelques jours après la Foire-Expo de Deaczeville, les organisateurs dressent un premier bilan de cette 5e édition. Au-delà des chiffres de fréquentation très positifs, des pistes d'amélioration sont déjà à l'étude.

Quelques jours après la fin de la 5e édition de la Foire-Expo nouvelle génération (du 13 au 15 octobre)  élaborée par la mairie de Decazeville, le bilan comptable s’avère positif, même si la fréquentation n'a pas été celle des "années glorieuses". Pour la retrouver, les organisateurs promettent d'être "plus vigilants" et gommer les petits "couacs" que voici.

Près de 5 000 personnes... au moins

"On a fait 450 entrées vendredi, 1700 le samedi et 2686 le dimanche, soit près de 5000 personnes en tout. C’est plus que la précédente édition", se réjouissent Patrick Innocenti, conseiller délégué aux animations, et Christian Murat, conseiller délégué aux activités commerciales.

Ces derniers précisent que les portes latérales étant ouvertes, les entrées à ces endroits n’ont pas été comptabilisées (les entrées comptabilisées le sont en fonction du nombre de tickets de tombola distribués à l’entrée principale).

Une météo traître pour le vide-grenier

Surtout le samedi, où pour la première fois, un vide-grenier était organisé aux abords du Laminoir. "Il nous a ramené du monde, mais on n’a pas eu de chance le matin avec la météo. Il a plu au moment de l’installation, donc certains exposants sont repartis et d’autres ne sont pas venus." Une opération que la mairie espère néanmoins renouveler.

Les techniques de vente trop agressives des "chasseurs de prime"

Parmi les retours plus négatifs, les méthodes de vente agressives de certains exposants, qui n’hésitaient pas à alpaguer les visiteurs, ont été relevées. "Les personnes sont d’autant plus choquées qu’ils n’ont pas l’habitude d'être sollicités ainsi dans leur quotidien en campagne. Certaines entreprises sont de grosses machines qui ont des forces de vente puissantes. Les voir arriver avec 5 ou 6 commerciaux, ça peut faire peur", rappelle Pascal Angles d’ADS organisation. "Il y a eu tout un lot de chasseurs de prime, on n’en veut plus. Il faudra être plus vigilant à l’avenir", affirment les élus. 

La qualité des exposants s'essouffle

Au-delà des chiffres de fréquentation très positifs, ils insistent sur le travail à mener pour améliorer l'événement : "On a conscience que la qualité des exposants s'est dégradée. Il y a un essoufflement, il faut faire quelque chose sinon, on va perdre en public et en crédibilité."

Une foire devenue trop chère pour les commerçants locaux

Première piste étudiée par la mairie, donner la possibilité aux professionnels locaux de revenir au Laminoir. Leur nombre a baissé par rapport à la précédente édition, et le prix de l'emplacement est pointé du doigt. "C’est la première fois qu’on augmentait le tarif des stands. Nous ne sommes pas chers par rapport aux autres évènements et pour les grosses entreprises. Mais pour les locaux, qui ont parfois du mal avec leur trésorerie, c’est différent", constate Pascal Angles qui s'occupe de la partie commerciale de la foire.

C'est le cas de Florence, gestionnaire de la chocolaterie Leonidas, rue Cayrade à Decazeville. "C’est très cher, le budget est trop important pour nous, avoue celle qui avait participé aux éditions 2015, 2017 et 2019. J’aimerais la faire mais le prix est un frein. 600€ pour trois jours, c’est énorme. Je comprends que les prix augmentent mais nous ne pouvons pas suivre." Durant la foire, difficile en effet de rentabiliser l’investissement de l’emplacement. Pour beaucoup de petits exposants, ce rendez-vous apporte une notoriété plus que des ventes directes. 

Un contexte difficile

Selon le gérant d'ADS Organisation, qui fixe les prix, difficile cependant d’appliquer un tarif préférentiel pour les locaux : "Les dépenses sont de plus en plus importantes, on subit la conjoncture comme les autres. Si on descend les prix, on met la foire en danger (...)  Au vu de la conjoncture actuelle des foires et celles qui disparaissent, ce n’est pas facile."

Dernière en date, la foire-exposition centenaire de Figeac qui avait lieu tous les trois ans au Foirail. En perte de vitesse depuis plusieurs années, l’événement n’aura pas d’édition 2024. Celle de Decazeville, elle, reviendra en 2025 : "On est très confiant pour la suite [...]. Notre foire est pérenne et progresse encore", assure Pascal Angles.

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