La Ruthénoise Hélène Bru, depuis toujours passionnée par les questions environnementales

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  • Hélène Bru travaille sur l’efficacité énergétique des bâtiments.
    Hélène Bru travaille sur l’efficacité énergétique des bâtiments. Emmanuel Pons
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A Paris, Emmanuel Pons

Ingénieur spécialisée dans les questions énergétiques, la Ruthénoise Hélène Bru, cinquante ans depuis peu, met ses compétences et ses convictions au service de la protection de l’environnement.

Peut-on travailler pour un gros groupe énergétique, souvent accusé de polluer la planète, et se soucier de la protection de l’environnement, dans son travail comme au quotidien ? La réponse est oui. Et Hélène Bru en est la preuve vivante. La Ruthénoise d’origine, qui, depuis toujours, s’intéresse aux questions climatiques et environnementales s’est, dès ses études supérieures, "passionnée pour la problématique de l’énergie mais en choisissant la voie de l’industrie".

Née à Rodez en septembre 1973, elle grandit à Sainte-Radegonde, où sont installés ses parents, tous deux professeurs, son frère et ses deux sœurs. Après l’école au village puis le collège Jean-Moulin, elle décroche son bac C, mention très bien, au lycée Foch – "J’étais une très bonne élève", confirme-t-elle – avant de poursuivre à l’Insa, à Toulouse, où elle obtient son diplôme d’ingénieur spécialisée dans les procédés industriels. "J’ai toujours aimé apprendre, explique l’Aveyronnaise. La littérature, les langues… Mais j’ai pensé que je pouvais cultiver ces matières par ailleurs. C’est pour cela que j’ai opté pour une filière scientifique." En l’occurrence, la mécanique des fluides thermodynamiques, en rapport avec l’énergétique. "J’avais choisi cette option parce qu’elle était liée à l’environnement", précise-t-elle.

"On peut faire bouger les choses à son niveau"

Elle met donc ses convictions au service de l’industrie. Elle commence sa carrière dans le Pas de Calais, chez BP Chemical. "Mon travail consistait à réduire la pollution, localement", explique Hélène Bru. Comme une envie, déjà, de changer les choses de l’intérieur. Elle s’installe ensuite à Paris, en 1999, pour suivre son compagnon. Et rejoint GDF où elle est chargée de concevoir des infrastructures gazières. "Il n’y a pas de grands méchants, tient-elle à préciser quand on lui parle de pollueur… On a, tous, son petit périmètre de responsabilité. On peut faire bouger les choses à son niveau."

Une conviction qu’elle souhaite continuer à mettre en pratique en intégrant, en 2005, un grand groupe, qui lui permet de travailler sur les énergies renouvelables telle que le solaire thermodynamique, un procédé destiné produire de l’électricité grâce à la concentration, à très haute température, des rayons du soleil.

"Quand le projet a été abandonné plus tard au profit du photovoltaïque, je me suis alors demandé quoi faire, se souvient la Ruthénoise. Je ne voulais pas retourner vers les hydrocarbures…"

Quarante ans, le tournant

Elle décide alors, à quarante ans, de se réorienter et de préparer un master "Construction et habitat durable". Diplôme qui lui permet d’intégrer BHC Energy, une société spécialisée dans l’efficacité énergétique, rachetée quelque temps plus tard par le cabinet de conseil Greenflex. Et pour Hélène Bru, une expérience qui aura duré sept années, de 2014 à 2021, avant qu’elle choisisse de prendre un congé sabbatique qui débute par un périple en Espagne, à vélo, trop vite interrompu par une blessure au ski, début 2022.

De retour au travail, avec toujours l’idée d’agir, à son échelle, pour la préservation de l’environnement, elle est chargée d’accompagner les gros industriels dans leur processus de décarbonation. "C’était vraiment intéressant mais le rythme était trop lent, entre la décision et la mise en application, regrette-t-elle. J’avais l’impression que je n’avançais pas."

Elle décide donc de partir et de rejoindre l’Agence de gestion de l’immobilier de l’État (Agile), en août 2023. Une toute nouvelle mission pour l’Aveyronnaise qui se retrouve à la tête d’une équipe de vingt personnes, chargée d’aider à mettre en place le plan sobriété décidé par le gouvernement. "On travaille sur l’efficacité énergétique des bâtiments, explique-t-elle, afin d’optimiser le coût de fonctionnement des moyens de chauffage et de baisser leur consommation."

Une nouvelle mission

Avec toujours cette envie de contribuer à la préservation de l’environnement. Une envie qu’elle met aussi en application, au quotidien. "Je n’ai pas de voiture, avoue-t-elle. Je me déplace le plus souvent à vélo, depuis Clichy-la-Garenne, où j’habite." Sportive accomplie, elle pratique aussi la course nature – "depuis mes 30 ans"- avec une prédilection pour les distances de 35 à 40 km, ainsi que le vélo de route. "On est partis à quatre en Allemagne, sur 800 km et j’ai aussi sillonné l’Autriche, durant les vacances." Elle organise aussi un week-end vélo par an avec deux amies aveyronnaises. Cet Aveyron où elle regrette de ne pas retourner plus souvent. "J’aimerais bien aussi que Quentin, mon fils de 20 ans, connaisse un peu mieux mon département d’origine." Alors, rendez-vous en Aveyron…

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Les commentaires (1)
filochard Il y a 6 mois Le 28/10/2023 à 11:47

les bambous derrière elle demandent beaucoup d'eau