Drame dans un collège : ce que l'on sait du décès d'un élève de 5e après avoir reçu le vaccin contre le papillomavirus

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Jennifer Franco avec Reuters

Une enquête est ouverte après le décès d'un collégien de 5e, en Loire-Atlantique, à la suite d'un malaise post-vaccinal contre le papillomavirus, avant les vacances de la Toussaint. L'élève, victime d'une chute et souffrant d'un traumatisme crânien, est mort le 27 octobre.

Le procureur de la République de Nantes a décidé d'ouvrir une enquête pour homicide involontaire après la mort d'un collégien, victime d'un malaise puis d'une chute faisant suite à la vaccination contre le papillomavirus.

Rappelons que début octobre, la campagne de vaccination contre le papillomavirus pour les collégiens en classe de 5e, a été lancée. Le papillomavirus est à l'origine de nombreux cancers comme celui du col de l'utérus.

De son côté, l'Agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire exclut ce lundi 30 octobre dans un communiqué tout lien entre le produit vaccinal et le malaise.

Victime d'un malaise 

L'adolescent était un élève de 5e du collège Saint-Dominique à Saint-Herblain près de Nantes (Loire-Atlantique). Avant les vacances de la Toussaint, quinze minutes après avoir reçu son injection contre le papillomavirus, il avait été victime d'un malaise entraînant dans la foulée une chute "lourde". Il souffrait d'un traumatisme crânien.

"Pas de lien avec le produit vaccinal", assure l'ARS

"Ce type de malaise peut survenir du fait du stress provoqué par la vaccination mais est sans lien avec le produit vaccinal ou à un défaut de qualité du vaccin", insiste l'ARS. L'élève avait été hospitalisé au CHU de Nantes après sa chute mais son état s'est dégradé dans les jours qui ont suivi et il est "décédé ce 27 octobre", précise le communiqué.

Une enquête ouverte pour homicide involontaire

Devant l'Assemblée nationale lundi, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a affirmé que ce type de malaise était "le principal effet indésirable de toute forme de vaccination" et qu'il n'avait "pas de lien avec le produit injecté". "Évidemment je pense aujourd'hui à ses parents, à leur douleur, sans doute à leur colère aussi", a déclaré le ministre. "Tout sera évidemment examiné et rendu public", a assuré Aurélien Rousseau.

20 000 injections réalisées

"À l'heure où je vous parle, ce sont à peu près 20 000 vaccins qui ont été injectés, c'est le seul événement indésirable grave, tragique que nous avons eu à connaître", a-t-il dit. Une enquête administrative a été diligentée par le directeur général de l'ARS "pour établir les conditions de déroulement de la vaccination et de sa surveillance médicale dans l'établissement, ainsi que les conditions de la prise en charge médicale de l'enfant", indique l'agence.

À la suite de l'accident du collégien, la campagne de vaccination avait été suspendue en Loire-Atlantique le vendredi 20 octobre, veille des vacances scolaires. Elle doit reprendre le 6 novembre.