Guerre Israël-Hamas : deux enfants français tués dans la bande de Gaza, leur mère sous le coup d'un mandat d'arrêt international

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Centre Presse Aveyron

Une frappe de Tsahal sur un camp de réfugiés a fait également de nombreux morts.

Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé la mort de deux enfants de nationalité française dans le nord de la bande de Gaza, sans donner de précisions sur les circonstances de leur décès.

Condamnée par contumace

Selon le Quai d’Orsay, la mère de ces jeunes ressortissants aurait, elle, été blessée, de même qu’un troisième de ses enfants. D’après une source française proche du dossier citée par Le Figaro, la mère de famille "fait l’objet d’un mandat d’arrêt international depuis juillet 2016 pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes de terrorisme et financement d’une entreprise terroriste"

"Un cimetière"

Cette femme de 43 ans, née à Talence (Gironde), aurait été condamnée par contumace à six ans de prison à Paris pour avoir distribué en 2012 et 2013 à des membres du Hamas et du Djihad islamique de l’argent récolté par une association qu’elle préside.

Le Quai d’Orsay a demandé, mardi, une évacuation des ressortissants étrangers de la bande de Gaza où Israël intensifie ses opérations en frappant plusieurs centaines de cibles chaque jour. L’État hébreu, qui dit aussi avoir engagé le combat à l’intérieur du vaste réseau de tunnels construit sous les villes de l’enclave palestinienne, aurait tué plus de 50 personnes lors de frappes sur une zone densément peuplée du camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de l’enclave.

Cratère et destructions de grande ampleur

Des images fournies par les agences de presse AFP et Reuters montrent un énorme cratère et des destructions de grande ampleur aux alentours. Dans une vidéo tournée par l’AFP TV, on peut compter au moins 47 corps, mais le nombre de victimes pourrait être plus important, selon Le Monde.

Tsahal a confirmé avoir bombardé le camp de réfugiés, affirmant y avoir tué un commandant du Hamas qui était, selon elle, l’un des responsables de l’attaque qui a fait plus de 1 400 morts en Israël le 7 octobre.

"Son élimination a eu lieu dans le cadre d’une vaste opération de lutte contre les terroristes et les infrastructures terroristes appartenant au bataillon central de Jabalia, qui avait pris le contrôle de bâtiments civils dans la bande de Gaza", a assuré l’armée israélienne Telegram.

La Bolivie rompt ses liens avec Israël

Mais le gouvernement bolivien a rompu, mardi ses liens diplomatiques avec Israël, accusant l’État hébreu de commettre des crimes contre l’humanité avec ses attaques dans la bande de Gaza.
Si 257 camions d’aide humanitaire ont pu, jusqu’ici, entrer dans l’enclave, cela reste insuffisant et ce territoire est devenu "un cimetière pour des milliers d’enfants", a déploré mardi l’Unicef, estimant que plus de 3 450 enfants auraient perdu la vie depuis le début e la riposte israélienne.

L’Occident menacé

Amnesty International accuse, de son côté, Tsahal d’avoir utilisé du phosphore blanc, le long de la frontière sud du Liban entre le 10 et le 16 octobre 2023. Mais l’État hébreu a toujours démenti utiliser ce type de munitions.

Tsahal, qui aurait déjà perdu 350 soldats, revendique, en revanche, des frappes sur "des infrastructures militaires" du Hezbollah au Liban et dit avoir intercepté un missile sol-sol lancé de la région de la mer Rouge.

Alors que la crainte d’une extension du conflit s’intensifie, Christopher Wray, le directeur du FBI, a prévenu mardi que de multiples organisations terroristes ont appelé à attaquer l’Occident depuis le début du mois.
Le camp de Jabalia touché. MAXPPPP
 

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