Guerre Israël-Hamas : l'institut français de Gaza et le bureau de l'AFP visés par une frappe israélienne, Paris exige les raisons "sans délai"
Le gouvernement français demande à Israël de "communiquer sans délai" les raisons de ce bombardement.
L'institut français de Gaza a été visé par une frappe israélienne, a déclaré vendredi le ministère des Affaires étrangères, ajoutant qu'aucun employé ni ressortissant français ne s'y trouvait lors de l'attaque.
"Nous avons été informés par les autorités israéliennes que l'Institut français de Gaza avait été visé par une frappe israélienne", indique le ministère dans un communiqué. "Aucun agent de l'Institut, ni aucun ressortissant français ne se trouvait dans l'enceinte de l'Institut", a ajouté le Quai d'Orsay qui précise avoir demandé aux autorités israéliennes de "communiquer sans délai" les raisons ayant motivé cette frappe.
Le bâtiment de l'Agence France-Presse bombardé
Par ailleurs, l'Agence France-Presse (AFP) a annoncé sur X (ex-Twitter) avoir appris que son bureau à Gaza, évacué il y a trois semaines, a été la cible jeudi d'une attaque de l'armée israélienne. "La localisation (du bureau de l'AFP dans la ville de Gaza) est connue de tous et a été rappelée à plusieurs reprises ces derniers jours, précisément pour prévenir une telle attaque et permettre que nous puissions continuer de témoigner en images sur le terrain", a déclaré le PDG de l'AFP Fabrice Fries, cité par l'agence.
"Aucun des huit membres du personnel ou collaborateurs permanents de l'AFP basés normalement à Gaza ne se trouvait sur place au moment de l'impact" car ils ont été évacués vers le sud de la bande de Gaza le 13 octobre, dit l'agence. Interrogé par l'agence de presse, un porte-parole de l'armée israélienne a indiqué que ses services avaient "vérifié à de multiples reprises" l'information et qu'il n'y avait pas eu de frappe de l'armée sur le bâtiment, a ajouté l'AFP
Des appels du monde entier pour une trêve humanitaire
Les appels à un cessez-le-feu se multiplient ces derniers jours sur la bande de Gaza. Les Emirats arabes unis ont mis en garde, ce vendredi 3 novembre 2023, contre le risque de voir le conflit entre Israël et le Hamas s'étendre à la région, ajoutant qu'ils travaillaient "sans relâche" à l'obtention d'un cessez-le-feu humanitaire. "Alors que nous continuons à travailler pour arrêter cette guerre, nous ne pouvons pas ignorer le contexte dans son ensemble et la nécessité d'apaiser les tensions dans la région, alors que nous approchons d'un point critique", a déclaré Noura al Kaabi, ministre d'Etat aux Affaires étrangères, lors d'une conférence organisée dans la capitale des Emirats, Abou Dhabi.
"Le risque de débordement régional et d'escalade est réel, de même que le risque que des groupes extrémistes profitent de la situation pour promouvoir des idéologies qui nous enfermeront dans des cycles de violence." Israël a renforcé le blocus de la bande de Gaza tout en menant une campagne de frappes aériennes sans précédent en réponse à l'attaque du Hamas qui a fait 1.400 morts le 7 octobre.
Des experts des Nations unies ont appelé jeudi à une trêve humanitaire dans la bande de Gaza, déclarant que le temps était compté pour la population palestinienne qui fait face à un "grave risque de génocide", alors qu'Israël impose un siège total à l'enclave soumise à des bombardements massifs en représailles à l'attaque du Hamas.
"Nous restons convaincus que le peuple palestinien fait face à un grave risque de génocide", disent sept rapporteurs spéciaux de l'Onu dans un communiqué. "Nous demandons une trêve humanitaire afin de garantir que l'aide soit acheminée à ceux qui en ont le plus besoin."










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