Installé à Paris, le Najacois Maxime Pons veut partager son expérience avec les jeunes Aveyronnais

Abonnés
  • Sur le stand de l’Oustal Café, dans le cadre du Marché des pays de l’Aveyron qui s’est déroulé début octobre à Paris, Maxime Pons a renseigné les jeunes Aveyronnais qui souhaitent venir étudier à la capitale.
    Sur le stand de l’Oustal Café, dans le cadre du Marché des pays de l’Aveyron qui s’est déroulé début octobre à Paris, Maxime Pons a renseigné les jeunes Aveyronnais qui souhaitent venir étudier à la capitale. - Emmanuel Pons
  • Sur le stand de l’Oustal Café, dans le cadre du Marché des pays de l’Aveyron qui s’est déroulé début octobre à Paris, Maxime Pons a renseigné les jeunes Aveyronnais qui souhaitent venir étudier à la capitale.
    Sur le stand de l’Oustal Café, dans le cadre du Marché des pays de l’Aveyron qui s’est déroulé début octobre à Paris, Maxime Pons a renseigné les jeunes Aveyronnais qui souhaitent venir étudier à la capitale. - Emmanuel Pons
Publié le
A Paris, Emmanuel Pons

Jeune fonctionnaire au ministère de l’Intérieur, le Najacois Maxime Pons s’investit aussi pour aider les jeunes étudiants aveyronnais qui souhaitent venir étudier à Paris.

Est-ce parce que tous les matins, enfant, Maxime Pons voyait se dessiner, par la fenêtre de sa chambre la silhouette du château de Najac qu’il a décidé de devenir un serviteur de l’État ? "La forteresse a été construite pour asseoir la domination du roi Louis IX, explique-t-il. Pour montrer que le territoire appartenait à la France." Un territoire alors convoité par plusieurs seigneurs. Ce qui amènera à l’édification de ce château fort, au milieu du XIIIe siècle, par Alphonse de Poitiers, frère du roi. Fin de la parenthèse historique et retour au XXIe siècle, à Paris, où le jeune Najacois, né à Villefranche-de-Rouergue en 1998, est installé. Et où il est fonctionnaire au ministère de l’Intérieur. "S’il y a un endroit où il faut agir, confirme-t-il, c’est au sein de l’État."

"Jean Castex nous a rendu service"

Une vie loin de son Aveyron natal, lui qui aurait pu s’installer dans son village mais qui avait d’autres ambitions. "Je ne voulais pas reprendre la boulangerie familiale, explique-t-il. J’y ai travaillé tous les étés mais je ne souhaitais pas y faire ma vie." Cette boulangerie Delmur, qui, depuis de très nombreuses années, a pignon sur rue à Najac, avec son oncle au fournil et sa mère au comptoir.

Alors, après le bac S décroché au lycée Raymond-Savignac de Villefranche-de-Rouergue, Maxime Pons monte à la capitale.

"Il y avait un programme d’égalité des chances entre le lycée et Science Po, explique-t-il. À l’époque, on m’avait dit qu’avec mon accent du Sud-Ouest, on ne me prendrait pas au sérieux à Paris. Mais ça ne s’est pas du tout passé comme ça. Je crois que Jean Castex [ex-Premier ministre, originaire du Gers] nous a rendu service."

En parallèle, l’étudiant prépare une licence de maths et d’informatique appliquées aux sciences humaines et sociales, à la Sorbonne. Master "politiques publiques" en poche, il est reçu au concours de catégorie A de la Fonction publique de l’État et passe six mois à Nantes, au sein de l’Institut régional d’administration. Une formation qui lui permet ensuite d’obtenir un poste de fonctionnaire titulaire au sein du ministère de l’Intérieur, au grade d’attaché d’administration de l’État.

De l’Aveyron aux grandes écoles

Parallèlement, Maxime Pons passe le concours de l’INSP (ex-Ena). "Beaucoup de travail et beaucoup de sacrifices", relate-t-il. Une épreuve, très sélective, à laquelle il échoue malheureusement. "Mais je garde dans ma tête la possibilité de le repasser, avance le jeune fonctionnaire. Même si je peux aussi gravir les échelons un à un, en interne."

Mais chaque chose en son temps pour l’Aveyronnais qui s’attache à "tenir son rang" dans son travail, au quotidien. "Il faut être opérationnel très vite, souligne-t-il. Et il y a ce sens de la confiance, de l’exigence, de l’autonomie et de la responsabilité".

À 25 ans, le Najacois est conscient de sa chance d’avoir décroché ce poste au ministère de l’Intérieur. Une chance dont il souhaite aussi faire profiter les jeunes Aveyronnais, désireux d’élargir leurs horizons, à travers l’association "De l’Aveyron aux grandes écoles", qu’il a créée, en 2019, avec Charlotte Teyssèdre et Éloïse Mas. "Il s’agit de les aider dans leur orientation et de leur éviter les obstacles que j’ai pu rencontrer." Une action marquée par des interventions auprès des élèves, la dernière en date au lycée Raymond-Savignac de Villefranche-de-Rouergue. Ce même établissement où Maxime Pons a décroché son bac avant de poursuivre de brillantes études à Paris.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?