L’esprit d’équipe du Ruthénois Louis Fabre, jeune journaliste sportif installé à Paris

Louis Fabre a deux passions : le journalisme – avec une prédilection pour la télévision – et le sport – lui qui pratique le foot depuis toujours. Et quand il a fallu choisir, c’est la première option que le Ruthénois a cochée. Sans pour autant délaisser le sport qu’il suit pour la chaîne L’Équipe après être passé par Canal +.

Originaire de Rodez – sa mère est pédopsychiatre à l’hôpital et son père travaillait chez Arcadie – le jeune Louis, né en 1999 – il aura 24 ans dans quelques jours – est écolier à Monteil Cambon, collégien à Fabre et lycéen à Monteil, en section foot.

"J’ai fait sport étude pour aller jouer avec le Raf [Rodez Aveyron football]. J’ai continué jusqu’en U17 Nationaux, avec Lillian Corredor et Greg Coelho", qui jouent aujourd’hui avec Rodez en Ligue 2.

"Un rêve d’enfant"

Mais "mieux vaut choisir un vrai métier plutôt que footballeur", lui souffle-t-on. Et c’est donc vers la presse qu’il se dirigera. Une vocation qui naît assez tôt, et même "un rêve d’enfant", explique l’Aveyronnais qui se souvient d’avoir effectué son stage de troisième au sein de la rédaction de Centre Presse, à Rodez. Après son bac scientifique – "j’avais un bon niveau en maths" – il s’inscrit en prépa Hypokhâgne – Khâgne au lycée Saint-Sernin de Toulouse avant de poursuivre à Bordeaux, en Science Po, avec toujours "l’envie de devenir journaliste". Master 2 en poche, c’est donc tout naturellement qu’il poursuit à l’école de journalisme de Lille, avec une spécialisation audiovisuel – également inscrit, à nouveau, en Science Po – où il obtient un deuxième master, en alternance.

Une année à L’Équipe TV

Des études marquées par des stages en presse écrite, notamment au Canada et aux Etats-Unis, et la naissance, en 2019, de "Caviar", magazine sociétal sur le football, cofondé avec son camarade Théo Mazars, lui aussi Aveyronnais. "Ça a été pour moi une opportunité en or de me lancer, se souvient-il. On a commencé alors qu’on était étudiants. Aujourd’hui, on travaille tous." Une aventure qui s’achève en 2023, après quatre années très enrichissantes et surtout formatrices.

"J’avais envie de me projeter dans la télévision, avoue Louis Fabre. Je voyais les commentateurs sportifs qui voyageaient, qui rencontraient les athlètes, qui les interviewaient…"

Il décide alors de postuler à la bourse Jacques-Goddet, du nom du fondateur du journal L’Équipe. "J’ai envoyé un reportage vidéo que j’avais tourné, monté et commenté, sur le foot en marchant. Puis j’ai participé à une journée d’épreuve au siège de L’Équipe". Une bourse qu’il décroche et qui lui donne le droit de travailler une année au sein de la chaîne L’Équipe TV. Une expérience qui conforte le jeune homme dans son choix de faire carrière dans le journalisme sportif, lui qui a été bercé toute son enfance par le vélo – Étienne, son frère aîné, décédé en 2016, à seulement 20 ans, était un jeune espoir du cyclisme français – le semi-marathon et le foot… Sport qu’il continue à pratiquer, à Paris où il est installé, avec l’équipe des Aveyronnais de la capitale, joliment nommée le FC Cantou.