L'Aveyron de... Savannah Grimal : "La femme aveyronnaise est débrouillarde et vraie"

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  • Savannah Grimal, qui court depuis plusieurs années, participera à sa troisième course du viaduc de Millau en septembre prochain. Savannah Grimal, qui court depuis plusieurs années, participera à sa troisième course du viaduc de Millau en septembre prochain.
    Savannah Grimal, qui court depuis plusieurs années, participera à sa troisième course du viaduc de Millau en septembre prochain. Reproduction L’Aveyronnais
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Recueilli par Emmanuel Pons

Consultante au sein de la société de conseil aux entreprises Deloitte, la jeune femme, originaire de Rullac-Saint-Cirq, et aujourd’hui installée à Toulouse, reste très attachée à son Aveyron.

Un homme qui vous a marquée

Immédiatement, ce n’est pas un homme mais plutôt quatre frères agriculteurs qui me viennent à l’esprit. Il s’agit de mon grand-père et de ses frères qui ont créé l’exploitation familiale et qui représenteront toujours pour moi les valeurs travail et acharnement. Ce sont aussi des valeurs intégrantes de notre département et du secteur agricole, très présent. À travers leur dévouement, ils ont réussi à faire grandir et prospérer une belle structure et, plus encore, un noyau autour duquel une famille soudée vit de beaux moments et se retrouve souvent.

Une femme qui vous a marquée

Difficile de donner un nom, j’ai l’image de mes amies d’enfance et des femmes de ma famille en tête. Je trouve la femme aveyronnaise souvent très débrouillarde, pragmatique et vraie, à l’image des femmes modernes.

Un souvenir fort

En accro de course à pied, la Course du viaduc de Millau, incontestablement, est un moment fort, j’en serai à ma 3e édition en septembre prochain ! C’est presque 24 kilomètres dont l’ascension du viaduc de Millau, coupée à la circulation pour l’occasion. À chaque fois, c’est puissant d’avoir tous ces encouragements sur le parcours (notamment les petites mains tendues des plus jeunes) et d’apprécier la hauteur du viaduc… Voire de la sentir dans les mollets Pour l’anecdote, il faut certes franchir du dénivelé pour l’atteindre mais le viaduc lui-même est aussi légèrement incliné. C’est une expérience à vivre !

Une habitude ou un rituel

Je vis en ville et j’ai un métier passionnant mais assez prenant. Donc le rituel principal, c’est de retrouver la campagne et ses chemins pour courir, blablater avec les gens du village, jouer au ballon avec les petits (et perdre à coup sûr).

Des choses simples mais précieuses qui ralentissent le temps. Et ça fait du bien !

Un lieu

Le signal de Mailhebiau, c’est le point culminant de l’Aubrac. Je rejoins là Virginie Granier (lire notre édition du 5 novembre 2023). On peut y voir toute l’immensité des plateaux et ses steppes assez intimidantes, tantôt jaunes l’été, tantôt remplies de petites fleurs au printemps. Si vous y allez en randonnée et équipés d’une boussole, vous constaterez que l’aiguille est déviée au niveau du signal. Rien de magique mais la vue sur les sommets, elle, l’est réellement !

Une bonne table

Je dirais le Poni, rue Saint-Lazare à Paris, découverte toute récente lors de retrouvailles avec une copine aveyronnaise expatriée à New York. C’est une brasserie où on mange vraiment très bien, en quantités généreuses et le cadre moderne industriel est très sympa !

Un plat

On se dispute son origine avec les Pyrénéens : le gâteau à la broche. Surtout pour sa préparation, en famille, près des braises à faire tourner la broche pour obtenir les fameux picots.

Une boisson

Le thé d’Aubrac. On en ramasse souvent dans les bois mais il faut le reconnaître. Je donne même l’option alcoolisée : la liqueur au thé d’Aubrac de la production artisanale Les Potions d’Oc, qui propose bien d’autres apéritifs originaux et locaux !

Une qualité

La résilience. Je pense qu’aucun parcours n’est parfait, aucune vie n’est faite que de succès ou de bonnes décisions. Mais ce que j’admire, ce sont ces personnes qui ont cette capacité à rebondir après un échec et à garder leur optimisme. C’est un gros point bonus sur la vie que de prendre conscience que, souvent, nos perceptions peuvent polluer la réalité et orienter beaucoup nos actions. Rien n’est en soi bon ou mauvais, c’est la façon dont nous réagissons qui l’est.

Un défaut

Le manque d’engagement et je pense que ça va être le gros vice de ma génération Z… Dans cette société pleine de progrès, on peut aussi parfois ressentir du "zapping" et de l’inconstance à tous les niveaux. On peut le sentir dans l’engagement des jeunes sur le marché du travail qui vont vite laisser tomber des jobs qui exigent du sacrifice. Ça se ressent aussi dans les couples qui vont se séparer aux premières difficultés et même avec les intérêts de court terme de nos politiciens parfois.

Une devise

"Aimez tout le monde. Faites confiance à quelques-uns. Ne faites de tort à personne", de Shakespeare. C’est un idéal à viser le plus possible dans nos relations humaines.

Un rêve

J’ai beaucoup de rêves de voyage, en ce moment, et de ces expériences qui peuvent retirer des œillères et marquer la rétine, que ce soient de grandes rizières en Indonésie ou des aurores boréales de Laponie… Mais le rêve suprême, c’est surtout de mener une vie remplie de beaux projets de tous genres !

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